Le porte-parole de Vox a déclaré récemment que c'est une grande semaine pour le parti. José Antonio Fúster a fait cette affirmation peu après la démission de Juan García-Gallardo, leader de Vox en Castilla et León. Cette démission a révélé une crise interne avec des accusations d'ingérence au sein du parti.
Malgré ces turbulences, Vox reste optimiste quant à son avenir. Ils espèrent que le sommet des leaders conservateurs et d'extrême droite à Madrid permettra de tourner la page et de mettre en avant leurs contacts internationaux. Cependant, la situation nationale et internationale n'est pas favorable.
La démission de García-Gallardo a été suivie par l'expulsion de deux parlementaires qui avaient critiqué le changement de cap du parti. Bien que García-Gallardo ait pris ses distances, ce sujet reste au centre des débats au sein de Vox. Cette dynamique pourrait compliquer les relations internes.
Vox cherche à se positionner favorablement sur la scène internationale tout en défendant les intérêts du secteur agricole, un pilier de leur idéologie. Cependant, la pression monte alors qu'ils naviguent entre ces deux priorités conflictuelles.
Vox voit son alliance avec Trump comme un atout stratégique. Cela pourrait leur permettre de gagner des voix au détriment du PP, dont la position sur Trump est moins claire. Ils veulent exploiter les contradictions du PP pour renforcer leur image.
En même temps, cette alliance pourrait devenir problématique si les politiques de Trump nuisent aux intérêts espagnols. Trump a déjà menacé d'imposer des tarifs douaniers qui pourraient affecter gravement le secteur primaire, base électorale de Vox.
Les menaces de Trump de mettre en place un tarif de 100 % sur les échanges commerciaux avec les États-Unis suscitent des inquiétudes. Cela pourrait particulièrement toucher les agriculteurs, qui représentent une part importante de l'électorat de Vox. En public, le parti évite de s'opposer à ces mesures.
En privé, Vox admet que cette situation crée un point de tension avec l'administration Trump. Ils tentent de minimiser l'importance de ces désaccords, mais la réalité est plus complexe. Ils doivent naviguer entre leur soutien à Trump et la protection des intérêts agricoles.
Dans son programme électoral, Vox avait promis de défendre les produits nationaux et de soutenir les producteurs espagnols. Cependant, leur position sur les tarifs de Trump semble affaiblir cette promesse. Les agriculteurs pourraient être les plus touchés par ces décisions.
Le précédent mandat de Trump a déjà eu des conséquences néfastes pour le secteur agricole espagnol, notamment avec des taxes sur l'huile d'olive et le vin. La situation actuelle rappelle aux agriculteurs les risques associés à cette alliance avec Trump.
Vox se trouve à un carrefour difficile. D'un côté, ils veulent renforcer leurs alliances internationales, mais de l'autre, ils doivent protéger les intérêts de leur base électorale. La gestion des relations avec Trump et les conséquences potentielles de ses politiques sont des défis majeurs pour l'avenir du parti.