
Un homme de 53 ans a été jugé pour avoir proposé des services de modification corporelle illégaux, dépassant largement le cadre du tatouage et du piercing. Ce cas a été examiné au tribunal correctionnel d’Orléans, où la procureure a souligné les risques pour la santé des clients.
Le prévenu faisait l'objet de quatorze infractions, incluant l'exercice illégal des professions de médecin et de pharmacien. Il a également été accusé de mettre sur le marché des produits cosmétiques non conformes et d'utiliser des substances réglementées sans autorisation.
Les prestations offertes comprenaient des actes tels que le tatouage, le piercing, et des techniques plus invasives comme les scarifications ou le branding humain. Ces actes étaient clairement définis et tarifés, ce qui a renforcé la gravité de la situation.
Les enquêteurs ont découvert que le prévenu utilisait des produits anesthésiants et des médicaments classés comme psychotropes, souvent acquis de manière illégale. Des encres périmées et non conformes aux normes européennes ont également été saisies.
En plus de ces activités, il fabriquait et commercialisait des pommades anesthésiantes sans aucune déclaration à l’Agence régionale de santé, ce qui a été souligné par l’Ordre national des pharmaciens.
Lors de l'audience, la défense a plaidé une méconnaissance de la réglementation et a affirmé qu'il n'y avait pas d'intention frauduleuse. L'avocate a fait valoir que son client se considérait comme perceur et n'avait pas conscience de l'illégalité de ses actes.
En revanche, le ministère public a dénoncé la gravité des faits, évoquant une violation répétée de la réglementation sanitaire et une absence de maîtrise des risques associés à ces pratiques.
Le tribunal correctionnel a déclaré le prévenu coupable de toutes les infractions, à l'exception des faits de violences. Il a été condamné à 24 mois de prison, dont 12 mois avec sursis, avec des obligations de travail ou de formation.
En outre, il a reçu une interdiction définitive d'exercer le métier de tatoueur-perceur et devra verser 1 000 euros pour préjudice moral à l’Ordre national des pharmaciens.
Ce cas met en lumière les dangers liés aux pratiques de modification corporelle non réglementées. La décision du tribunal souligne l'importance de respecter les normes sanitaires pour protéger la santé des clients et prévenir des actes illégaux dans ce domaine.