Le nouveau taxe sur les petits colis envoyés aux États-Unis suscite des inquiétudes parmi les entreprises britanniques. Ces modifications fiscales entraînent une incertitude et des augmentations potentielles de prix. Les petites entreprises, déjà vulnérables, se retrouvent confrontées à des défis supplémentaires dans un marché compétitif.
Les entreprises britanniques, comme celle de Helen Hickman, constatent que l'abrogation de l'exemption de "de minimis" par le président américain Donald Trump complique l’envoi de colis. Les colis d'une valeur inférieure à 800 $ seront désormais soumis à des taxes, ce qui pourrait entraîner une hausse des coûts. Helen a dû suspendre l'expédition de sa laine teinte à la main vers les États-Unis, craignant des frais imprévus.
Les entreprises doivent maintenant faire face à des tarifs de 10 % sur les envois. Cela signifie qu'une commande typique de 100 $ pourrait engendrer des frais supplémentaires allant de 30 à 50 $. Ces coûts supplémentaires, combinés à des frais de transport accrus, pèsent lourdement sur les petites entreprises.
Des entrepreneurs comme Jay Begum, qui vend des décorations en bois, ont déjà remarqué une baisse des commandes en raison des nouvelles taxes. Avec environ 20 % de ses ventes provenant des États-Unis, elle a décidé de cesser d'expédier vers ce marché. Cela représente un coup dur pour son entreprise, qui doit désormais se concentrer sur le marché britannique.
Les petites entreprises, selon Tina McKenzie de la Fédération des Petites Entreprises, ressentent déjà les effets des tarifs américains. Elle souligne que la décision d'éliminer le seuil de dé minimis crée de nouvelles barrières, augmentant ainsi les coûts pour les petites entreprises.
Des entrepreneurs comme Sophie Arnold, qui gère une petite entreprise de bijoux, craignent des répercussions négatives sur leurs activités. Avec les États-Unis comme principal marché, elle envisage même de chercher un emploi à temps partiel pour compenser les pertes. Les petites entreprises manquent souvent des ressources nécessaires pour absorber ces coûts supplémentaires.
La Fédération des Petites Entreprises appelle le gouvernement britannique à fournir un soutien accru. Par exemple, augmenter l'Allocation Commerciale de 1 000 £ à 3 000 £ pourrait aider les petites entreprises à faire face aux nouvelles charges fiscales.
Il est crucial que le Royaume-Uni et les États-Unis collaborent pour faciliter l'accès des petites entreprises aux marchés. Des règles claires et pratiques, ainsi qu'un temps d'adaptation, sont nécessaires pour maintenir le commerce fluide. Les petites entreprises doivent pouvoir s'adapter aux nouvelles réalités fiscales sans être pénalisées.
Les changements récents mettent en lumière la nécessité d'un soutien gouvernemental pour protéger les petites entreprises. Le gouvernement britannique a déjà annoncé une révision de ses propres règles de dé minimis, mais des actions concrètes sont nécessaires pour éviter que ces entreprises ne souffrent davantage.
Les nouvelles taxes sur les petits colis vers les États-Unis représentent un défi majeur pour les entreprises britanniques. Avec des coûts en hausse et des incertitudes croissantes, il est essentiel que des mesures soient prises pour soutenir ces entreprises. La collaboration entre les gouvernements et des politiques favorables sont indispensables pour garantir un avenir durable aux petites entreprises.