
La nouvelle taxe sur les petits colis a été approuvée par l'Assemblée nationale, suscitant de vifs débats. Cette mesure vise à imposer une taxe de deux euros sur les colis d'origine extra-européenne d'une valeur inférieure à 150 euros. Le gouvernement espère ainsi financer des dispositifs de contrôle pour ces produits.
Mercredi, 208 députés ont voté en faveur de cette mesure, tandis que 87 se sont opposés. Le Rassemblement national a exprimé son désaccord, tandis que la gauche et la coalition gouvernementale ont soutenu la proposition. Cette décision s'inscrit dans le cadre de l'examen du budget de l'État.
Les discussions ont été animées, notamment avec la ministre Amélie de Montchalin, qui a défendu la taxe comme une redevance nécessaire pour contrôler des produits souvent jugés dangereux. Le Rassemblement national a dénoncé cette initiative comme une taxe ciblant les classes moyennes.
La mesure a suscité des critiques, notamment de la part du député Jean-Philippe Tanguy, qui a qualifié cette taxe de préjudiciable pour les consommateurs. Il a souligné que la taxe ne vise pas à lutter contre la concurrence déloyale, mais impacte directement les classes populaires. La présidente du groupe, Marine Le Pen, a également souligné que très peu de colis sont actuellement vérifiés.
La France insoumise a exprimé des inquiétudes concernant l'impact de cette taxe sur les consommateurs. Ils ont proposé que les plateformes soient directement taxées plutôt que les colis eux-mêmes. Cette position a conduit le gouvernement à proposer un amendement pour répondre à ces préoccupations.
Le gouvernement prévoit que cette taxe pourrait rapporter environ 500 millions d'euros, destinés à financer l'achat de scanners et à embaucher des douaniers. Amélie de Montchalin a annoncé que la France mettrait en œuvre cette taxe dès le 1er janvier, devançant d'autres pays de l'UE.
Elle a également rappelé que les ministres des Finances de l'Union européenne ont convenu de supprimer l'exonération de droits de douane pour ces petits colis, renforçant ainsi le cadre de contrôle.
La mise en place de cette taxe sur les petits colis soulève de nombreuses questions et préoccupations parmi les députés et les consommateurs. Avec un objectif de financement de contrôles accrus, la mesure pourrait avoir un impact significatif sur le commerce en ligne et sur les classes moyennes. Le débat continue de faire rage autour de cette initiative gouvernementale.