
Le leader du Parti Vert, Zack Polanski, a défendu les propositions de son parti pour une taxe sur la richesse en affirmant qu'il s'agit de "s'attaquer à l'inégalité profonde dans notre société". Lors d'une interview avec la BBC, il a souligné que, dans un contexte où les gens "luttent vraiment", il est essentiel de se concentrer sur les "super riches".
Dans son manifeste électoral de l'année dernière, le Parti Vert d'Angleterre et du Pays de Galles a proposé une taxe annuelle de 1% sur les actifs dépassant 10 millions de livres et de 2% sur ceux dépassant 1 milliard de livres. Cependant, des critiques affirment qu'une telle taxe pénaliserait l'épargne et l'investissement, tout en risquant d'inciter les riches à quitter le pays.
Polanski a suggéré que cette taxe pourrait générer entre 15 milliards et 25 milliards de livres par an. Lorsqu'il a été confronté à des exemples de pays ayant mis en œuvre des propositions similaires ayant rapporté des sommes bien plus faibles, il a insisté sur le fait que l'objectif principal est de réduire l'inégalité. "Ce n'est pas seulement une question d'investissement public", a-t-il déclaré.
Il a également admis que l'idée n'était pas une "panacée" et a souligné que la taxe sur les plus-values devait être alignée sur l'impôt sur le revenu. "Nous devons taxer la richesse non méritée autant que le revenu gagné", a-t-il ajouté. Cela soulève des questions sur la contribution des ménages à revenus modestes pour améliorer les services publics.
Polanski a affirmé que, pour l'instant, l'accent doit être mis sur les plus riches. Toutefois, il a reconnu qu'une fois que la société aura progressé vers une meilleure infrastructure, il sera légitime de considérer le paiement des impôts comme un acte patriotique.
Interrogé sur sa position concernant l'OTAN, Polanski a déclaré qu'il ne soutenait pas un retrait immédiat, citant le tumulte politique mondial. Il a ajouté qu'une fois une alliance alternative créée avec les voisins européens, il serait judicieux d'explorer des approches axées sur la paix et la diplomatie.
Élu leader du Parti Vert d'Angleterre et du Pays de Galles le mois dernier, Polanski a battu ses concurrents avec une large marge. Il a fait campagne sur une plateforme d'éco-populisme, plaidant pour une approche plus audacieuse et radicale.
Le parti a annoncé une augmentation de 80% de son adhésion depuis sa prise de fonction, atteignant désormais plus de 126 000 membres. Polanski a déclaré que ces chiffres reflètent la "frustration croissante" du public face au statu quo politique et une demande d'alternatives authentiques.
Le Parti Vert, qui a remporté un nombre record de quatre députés lors des dernières élections générales, affirme que son adhésion a désormais dépassé celle des Conservateurs, dont les chiffres ne sont pas publiés régulièrement. En revanche, le Parti travailliste a vu son adhésion tomber à 333 235 membres à la fin de l'année dernière.
En somme, Zack Polanski défend vigoureusement les propositions de taxe sur la richesse, soulignant l'importance de s'attaquer à l'inégalité. Son leadership au sein du Parti Vert semble galvaniser un soutien croissant, alors que le paysage politique continue d'évoluer en réponse aux préoccupations sociales et économiques.