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Taxe sur les boissons sucrées : un consensus pour la santé, critiqué par les industriels

Publié le : 4 février 2025

Augmentation de la taxe sur les boissons sucrées

L'augmentation de la taxe sur les boissons sucrées, incluse dans le projet de budget de la Sécurité sociale, suscite des débats. François Bayrou a utilisé l'article 49.3 pour avancer cette mesure, mais elle est contestée par les industriels, qui la voient comme une simple mesure budgétaire.

Fonctionnement de la taxe

La taxe sur les boissons sucrées a été instaurée en 2012 dans le cadre d'un plan d'austérité. À partir de 2018, elle est devenue progressive, dépendant de la quantité de sucre ajoutée dans les boissons. Cette taxe est indexée sur l'inflation et s'ajoute à la TVA.

Au 1er janvier, la taxe était de 3,5 centimes par litre pour les boissons avec moins de 10 g de sucre ajouté par litre et de 27,3 centimes pour celles contenant 150 g de sucre. Par exemple, un litre de Coca-Cola contient environ 100 g de sucre, ce qui entraîne une taxe de 15,7 centimes.

Impact sur la santé

Les gouvernements successifs justifient cette taxe par la lutte contre l'obésité et le diabète. Un rapport du ministère de la Santé en juillet 2024 a souligné que la taxation des boissons sucrées est l'une des mesures les plus efficaces pour lutter contre le surpoids. Cela inclut également l'étiquetage et l'interdiction des publicités.

De plus, l'Organisation mondiale de la santé a encouragé les gouvernements à augmenter ces taxes. Actuellement, seulement 108 pays imposent une telle taxe, représentant en moyenne 6,6 % du prix d'un soda.

Impact sur les producteurs et distributeurs

En France, la taxe est à la charge des professionnels qui fabriquent ou fournissent ces produits. Plusieurs organisations de l'industrie sucrière et de l'agroalimentaire ont protesté contre l'augmentation de la taxe, affirmant qu'elle entraînerait 400 millions d'euros de prélèvements supplémentaires.

En 2023, la taxe a rapporté 443 millions d'euros. Les membres du syndicat, tels que Coca-Cola et PepsiCo, paient près de 80 % de cette taxe. Avec l'augmentation, leur contribution pourrait passer de 352 millions à 721 millions d'euros.

Réactions des industriels

Les industriels ont exprimé leur mécontentement face à l'augmentation. Certains ont déjà investi pour réduire le sucre dans leurs produits. Toutefois, une partie de l'augmentation de la taxe sera répercutée sur le prix final payé par le consommateur.

Inès Boulant, directrice générale du Syndicat des boissons sans alcool, a fait part de ses inquiétudes concernant l'impact de cette taxe sur la santé publique. Elle a regretté que le 49.3 ait été déclenché si rapidement, sans permettre un examen approfondi des amendements.

Conclusion

L'augmentation de la taxe sur les boissons sucrées soulève des questions importantes. Alors que le gouvernement souligne les bénéfices pour la santé publique, les industriels craignent des conséquences financières significatives. L'avenir de cette taxe et son impact sur le marché restent à surveiller.

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