« On Doit Se Reposer » : Après neuf jours, la mobilisation des taxis en colère entre dans une phase « plus sporadique »

Mobilisation des taxis à Paris

Le 22 mai, Paris a vu une nouvelle phase de mobilisation des taxis. Après des réunions jugées « pas satisfaisantes » avec le gouvernement, les actions des chauffeurs de taxi évoluent. Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT), indique que des actions sporadiques sont à prévoir. Bien que le lieu de rassemblement sur le boulevard Raspail se soit partiellement vidé, les chauffeurs restent déterminés.

Depuis neuf jours, les chauffeurs de taxi ont mené des nuits de mobilisation, ponctuées de pétards et de fumigènes. Emmanuelle Cordier a précisé que des équipes supplémentaires devraient arriver pour renforcer le mouvement. Les chauffeurs, très remontés, souhaitent continuer à faire entendre leurs revendications.

Réunions sans avancées

Le 22 mai, deux réunions ont eu lieu au ministère des Transports et au ministère de la Santé. Malheureusement, ces discussions n'ont pas abouti à des mesures jugées suffisantes par les syndicats. Des contrôles renforcés ont été annoncés pour limiter la maraude des VTC, mais les représentants syndicaux regrettent l'absence d'avancées significatives.

Les taxis, notamment à Pau, ont également montré leur solidarité. Environ 200 taxis ont organisé une opération escargot pour protester, et la Coordination rurale a exprimé son souhait de rejoindre la contestation. Cette mobilisation témoigne de l'ampleur du mécontentement au sein de la profession.

Contexte du conflit

Les chauffeurs de taxis s'opposent à une nouvelle convention qui modifie leur rémunération pour le transport de patients. Ce changement, qui représente une part importante de leur chiffre d'affaires, est particulièrement préoccupant pour les taxis en zone rurale. La nouvelle tarification, prévue pour le 1er octobre, inclut une prise en charge de 13 euros par l'Assurance maladie, suivie d'un tarif kilométrique.

Les pouvoirs publics visent à limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. Cependant, cette décision suscite de vives réactions parmi les chauffeurs, qui craignent pour leur avenir économique. La situation reste tendue et les chauffeurs sont déterminés à se battre pour leurs droits.

Perspectives d'action

Malgré la fatigue accumulée, les chauffeurs de taxi ne comptent pas abandonner. Pino, un taxi parisien très suivi sur les réseaux sociaux, a déclaré qu'il a demandé à ses collègues de se reposer. Il a précisé qu'aucune action ne devrait avoir lieu ce mercredi aux abords des aéroports ou des gares. Cela indique une volonté de réévaluer les stratégies de mobilisation.

Les chauffeurs restent en alerte et pourraient organiser de nouveaux rassemblements. L'objectif est de maintenir la pression sur le gouvernement pour obtenir des concessions. La lutte pour des conditions de travail justes et équitables demeure au cœur de leurs préoccupations.

Conclusion

La mobilisation des taxis à Paris témoigne d'un profond mécontentement face à des décisions gouvernementales jugées injustes. Les chauffeurs, unis, continuent de se battre pour leurs droits et leur avenir. Alors que les discussions avec le gouvernement n'ont pas abouti, la détermination des chauffeurs pourrait influencer l'avenir de leur profession.