Le boulevard Raspail, situé près des ministères, a connu une réduction de la mobilisation durant la nuit de mardi à mercredi. Les chauffeurs, engagés dans une contestation depuis neuf jours, continuent leur mouvement. Malgré des réunions avec le gouvernement jugées insatisfaisantes, les fédérations de taxis ont décidé de prolonger la mobilisation jusqu'à samedi.
Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT), a déclaré à l'AFP que les chauffeurs doivent s'organiser pour effectuer des rotations. En fin de journée, environ 200 chauffeurs étaient présents, et d'autres devraient arriver dans la nuit. La majorité des adhérents a choisi de continuer le mouvement.
À Pau, fief du Premier ministre François Bayrou, 150 taxis ont également participé à la mobilisation. Rachid Boudjema, président de l'Union nationale des taxis, a indiqué que la Coordination rurale, un syndicat agricole, a rejoint la contestation. Les chauffeurs s'opposent à une modification de leur rémunération pour le transport de patients, essentiel pour leur chiffre d'affaires, surtout en zone rurale.
La nouvelle tarification, qui entrera en vigueur le 1er octobre, prévoit une prise en charge de 13 euros par l'Assurance maladie, suivie d'un tarif kilométrique. Claude Voltzenlogel, secrétaire général adjoint du Syndicat Départemental des Artisans du Taxi du Bas-Rhin, a déclaré que la décision de prolonger la protestation est cohérente avec la situation actuelle.
Mardi, deux réunions se sont tenues au ministère des Transports et au ministère de la Santé, mais n'ont pas abouti à des mesures suffisantes. Des contrôles renforcés ont été annoncés pour limiter la maraude et le « racolage » des VTC. Les syndicats déplorent l'absence d'avancées significatives.
Philippe Tabarot, ministre des Transports, a assisté à une opération de contrôle des VTC, soulignant la nécessité d'une concurrence équitable. Il a également prévu de rencontrer les VTC et les plateformes pour discuter de l'éradication des sociétés écrans qui exploitent les travailleurs sans payer les taxes.
La mobilisation des chauffeurs de taxi à Paris et à Pau montre une détermination forte face à des changements tarifaires jugés injustes. Les discussions avec le gouvernement continuent, mais les syndicats restent vigilants quant aux résultats concrets. La situation demeure tendue, et les chauffeurs sont prêts à poursuivre leur lutte pour défendre leurs droits.