Une affichette sur laquelle on peut lire « Patients en danger, mobilisons-nous » a été placée sur la vitre d'un taxi manifestant près du ministère de l'Économie et des Finances à Paris. Après une pause de plusieurs jours, les taxis reprennent leur mobilisation. Une manifestation est donc prévue devant le ministère, avec une cinquantaine de taxis venus de province.
Dès mardi après-midi, ces taxis, protégés par des camions de police, se sont réunis pour faire entendre leur voix. Le projet est également de bloquer les aéroports d’Orly et Roissy, ainsi que de se remobiliser à Pau, ville dirigée par François Bayrou.
« C’est peut-être le dernier espoir », a déclaré Fanny Perraud, un taxi du Beaujolais. Elle a ajouté que beaucoup de chauffeurs prévoient d’être présents pour se faire entendre. Karine Yves, une conductrice de 52 ans, a exprimé ses craintes concernant l’impact de la nouvelle convention de l’Assurance maladie sur leur activité.
Une deuxième réunion est prévue mercredi matin au ministère de la Santé pour tenter de trouver une issue au conflit. Cependant, Dominique Buisson, secrétaire de la Fédération nationale du taxi (FNDT), a averti qu'ils étaient partis sur un rapport de force pour provoquer un blocage du pays.
Au cours de la deuxième quinzaine de mai, la profession a déjà bloqué gares et aéroports pour contester la réforme qui doit entrer en vigueur le 1er octobre. À Paris, la colère s’est concentrée boulevard Raspail, près du ministère des Transports. Le Premier ministre a finalement reçu les représentants syndicaux et a annoncé des discussions pour retravailler le détail de la future convention.
Toutefois, le 5 juin, les fédérations de taxis ont quitté la première réunion au ministère de la Santé après seulement une heure. Ils demandent l’annulation des nouveaux tarifs sur le transport sanitaire, et une nouvelle réunion est déjà prévue.
En parallèle, les taxis ont exprimé leur mécontentement envers les chauffeurs VTC, qu'ils accusent de concurrence déloyale et de pratiquer la maraude, ce qui leur est théoriquement interdit. Le gouvernement a annoncé qu'il allait renforcer les contrôles pour lutter contre les fraudeurs.
Cette décision a suscité la colère des chauffeurs VTC, qui ont également été reçus au ministère des Transports. Ils ont appelé à une semaine de mobilisation à partir de mardi, ajoutant une nouvelle dimension au conflit.
La situation des taxis à Paris est tendue, avec des mobilisations qui se multiplient et des discussions qui peinent à avancer. Les chauffeurs continuent de se battre pour défendre leur profession face aux nouvelles régulations. L'issue de ce conflit reste incertaine, mais les taxis sont déterminés à faire entendre leur voix.