Depuis lundi, les chauffeurs de taxi à Paris se mobilisent pour dénoncer la réforme des tarifs de transport des patients. Cette situation a provoqué une forte réaction, notamment face à la concurrence déloyale des VTC comme Uber. Les taxis estiment que cette réforme menace leur activité et leur revenu.
Après six jours de mobilisation, des représentants des chauffeurs de taxi sont attendus au ministère des Transports. Ils espèrent trouver une issue à ce conflit qui dure depuis plusieurs jours en raison d’une nouvelle convention sur les transports sanitaires.
Bernard Crebassa, président de la fédération nationale des artisans taxis, a exprimé son impatience à être reçu par le Premier ministre. Il a souligné l'importance d'être entendu pour éviter une escalade de la situation.
Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi, a promis de maintenir la mobilisation. Si la réunion ne répond pas aux revendications des chauffeurs, des actions de blocage sont envisagées, notamment pendant le tournoi de Roland-Garros.
Les chauffeurs de taxi ont déjà prévu de perturber les aéroports parisiens. Ils sont déterminés à faire entendre leur voix contre cette réforme qui pourrait avoir des conséquences graves sur leur profession.
La réforme, prévue pour entrer en vigueur en octobre, propose une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie. Un tarif kilométrique sera également appliqué pour les trajets vers les hôpitaux. Cette mesure vise à maîtriser les dépenses de transport sanitaire, qui ont considérablement augmenté ces dernières années.
Les taxis affirment que ces trajets représentent une part significative de leur chiffre d'affaires, surtout dans les zones rurales. Ils craignent que cette nouvelle tarification nuise à leur activité.
Les tensions entre taxis et VTC, notamment ceux opérant via Uber, se sont intensifiées. Les taxis accusent ces services de pratiques illégales et de concurrence déloyale. Le ministère des Transports a annoncé des mesures pour renforcer les contrôles sur les VTC.
Philippe Tabarot, ministre des Transports, a précisé que des amendes seront appliquées pour garantir le respect des règles. Cette décision vise à apaiser les tensions et à rétablir une certaine équité sur le marché.
La situation des taxis à Paris est tendue, avec une mobilisation forte contre la réforme des tarifs de transport. Les chauffeurs expriment leurs inquiétudes et demandent à être entendus. L'issue de cette crise dépendra des discussions à venir avec les autorités.