Le groupe Last Tour, connu pour organiser des festivals tels que le Bilbao BBK Live et le Kalorama à Madrid, fait face à une demande judiciaire pour non-paiement des droits d'auteur. La SGAE (Société Générale des Auteurs et Éditeurs) a intenté une action civile contre la promotrice bilbaïnaise en raison du non-respect des paiements dus pour les années 2022, 2023 et 2024.
Cette somme, estimée à quatre millions d'euros, inclut environ la moitié des montants liés aux concerts de Taylor Swift au stade Santiago Bernabéu. La SGAE réclame ces paiements, qui correspondent à la tarification appliquée lors des spectacles musicaux en direct.
Traditionnellement, la SGAE percevait un pourcentage de 10% sur les recettes des billets, mais ce taux a été réduit à 8,5% depuis une décennie. Pour les promoteurs qui respectent certaines conditions, ce tarif peut descendre à 7,65%. Ces montants sont ensuite répartis entre les auteurs et les éditeurs des œuvres interprétées.
Dans le cas de Taylor Swift, les chansons interprétées sont majoritairement de sa propre composition. Ainsi, elle et son éditeur devraient recevoir ces droits. Cependant, la SGAE accuse Last Tour de ne pas avoir fourni les informations nécessaires pour le calcul des droits d'auteur, ce qui complique la situation.
Le non-paiement des droits d'auteur a des conséquences pour de nombreux artistes. Des noms comme Leiva, Amaia, et Sting sont également concernés par cette situation. Last Tour est déjà connu pour avoir été poursuivi par la SGAE par le passé, notamment avant la pandémie.
Les sources de la SGAE indiquent que cette situation nuit à la relation entre les deux parties. En effet, Last Tour semble avoir des difficultés à respecter ses obligations financières, ce qui entraîne des tensions et des recours fréquents aux tribunaux.
Last Tour a déclaré qu'il n'a pas pu parvenir à un accord avec la SGAE. La promotrice conteste la tarification qu'elle considère comme abusive, arguant que le taux appliqué dans le pays d'origine de l'artiste est bien inférieur. En effet, la SGAE souligne que la tarification espagnole est comparable à celle d'autres pays européens.
Last Tour a également tenté de se conformer à des tarifs plus bas, mais cela a été refusé par les entités de gestion au Royaume-Uni. La promotrice a donc choisi de s'opposer aux pratiques de la SGAE, prévoyant de défendre sa position devant les tribunaux.
La situation entre Last Tour et la SGAE soulève des questions importantes sur les droit d'auteur et les pratiques de l'industrie musicale. Alors que Last Tour conteste les tarifs, la SGAE insiste sur la nécessité de respecter les obligations légales. Ce conflit met en lumière les défis auxquels sont confrontés les promoteurs dans un environnement compétitif.