Dominique Simonnot, la contrôleure générale des lieux de privations de liberté, a récemment exprimé des préoccupations concernant l'interdiction des téléphones portables en prison. Dans un avis publié au Journal officiel, elle a souligné que cette interdiction semble de moins en moins réaliste.
Dans son avis, Dominique Simonnot a déclaré qu'il est irréaliste de continuer à interdire l'usage des téléphones portables aux détenus. Elle a proposé que tous les quartiers, y compris ceux disciplinaires, soient équipés de téléphones en cellule pour maintenir les liens familiaux et permettre un accès adéquat aux droits de la défense.
Elle a également noté que, bien que des téléphones fixes aient été installés, leur utilisation est limitée. Ce progrès ne profite pas à tous les détenus, car ceux sous sanction disciplinaire ont un accès restreint.
La CGLPL a plaidé pour que le coût des appels téléphoniques en prison soit aligné avec celui du marché libre. Elle a insisté sur le fait que le prix actuel est prohibitif pour les détenus, ce qui limite leur capacité à communiquer avec l'extérieur.
Cette situation soulève des questions sur l'équité et l'accès à la justice, car les détenus devraient avoir des possibilités de communication à des tarifs raisonnables.
Dominique Simonnot a également suggéré d'engager une réflexion sur l'accès contrôlé aux téléphones mobiles en détention. Malgré leur interdiction, les téléphones portables restent très présents dans les prisons, avec environ 40 000 appareils saisis en 2024.
Ce phénomène soulève des préoccupations, notamment en ce qui concerne les activités criminelles qui peuvent se poursuivre depuis l'intérieur des établissements pénitentiaires.
En résumé, la position de Dominique Simonnot sur l'usage des téléphones portables en prison met en lumière des enjeux cruciaux concernant les droit des détenus et la sécurité. La nécessité d'un accès contrôlé aux téléphones pourrait représenter une avancée significative pour améliorer la communication des détenus tout en maintenant la sécurité des établissements.