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Opération « prison Break » : 88 téléphones miniatures saisis en détention, l’enquête sur la filière de distribution se poursuit.

Publié le : 10 juin 2025

Opération "Prison Break" en France

Une opération sans précédent a été lancée mardi dans 66 établissements pénitentiaires en France, connue sous le nom de "Prison Break". Cette initiative vise à saisir des téléphones portables miniatures, souvent décrits comme indétectables. Selon les autorités, près d’une centaine de ces appareils ont été récupérés, ce qui soulève des questions sur leur utilisation en détention.

Détails de l'opération

La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a annoncé que 164 téléphones avaient été saisis, dont 88 étaient des modèles miniatures. Lors de cette opération, 367 perquisitions ont été effectuées, et 200 détenus ont été interrogés, dont 17 en garde à vue. En outre, environ 500 téléphones destinés à la vente ont été saisis, ainsi que plus de 70 000 euros en espèces.

Cette opération a également inclus une "action de phishing" sur tous les téléphones en circulation. Les enquêteurs cherchent à démanteler un réseau de distribution de ces appareils, qui sont souvent utilisés pour commettre des infractions depuis l'intérieur des prisons.

Enquête sur la distribution de téléphones

Les investigations se poursuivent sous la direction d’un juge d’instruction. L’objectif principal est de démanteler la filière d’approvisionnement en téléphones de conception chinoise. Le parquet de Paris a transféré les affaires concernant les utilisateurs de ces téléphones à 55 parquets locaux compétents.

Un bilan provisoire indique qu’il y a eu plusieurs classements sans suite et convocations en audience. Une personne a été jugée en comparution immédiate pour avoir détenu un téléphone interdit dans la prison parisienne de La Santé.

Réseau international et méthodes d'introduction

Le réseau de distribution de ces téléphones opère non seulement en France, mais aussi dans d’autres prisons européennes. Selon Johanna Brousse, cheffe de la section de lutte contre la cybercriminalité, ces appareils sont souvent introduits par des proches lors des visites ou par des méthodes plus sophistiquées comme l'utilisation de drones.

En 2023, l’administration pénitentiaire a saisi 53 000 appareils, et en 2024, plus de 40 000 selon les chiffres du ministère de la Justice. Ces téléphones représentent un défi constant pour la sécurité des établissements pénitentiaires.

Conséquences et réactions

Cette opération a suscité de vives réactions, notamment de la part de représentants gouvernementaux qui dénoncent les "attaques intolérables" contre le système pénitentiaire. L'utilisation de téléphones par des détenus alimente régulièrement le débat public sur la sécurité et la gestion des prisons.

Les autorités continuent de travailler pour renforcer la sécurité et prévenir l'introduction de tels appareils, tout en cherchant à comprendre les mécanismes de ce réseau de distribution complexe.

Conclusion

L’opération "Prison Break" met en lumière un problème crucial au sein des établissements pénitentiaires en France. La saisie de ces téléphones indétectables soulève des questions sur la sécurité et la gestion des prisons. Les enquêtes en cours visent à démanteler ce réseau et à prévenir la récurrence de telles infractions.

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