Le site Oportik a récemment attiré l'attention des autorités pour ses activités illégales. Spécialisé dans la vente de téléphones miniatures destinés aux détenus, il a été au cœur d'une enquête menée par la police. L'arrestation d'un individu lié à ce site soulève des questions sur les pratiques de trafic en milieu carcéral.
Le 17 juin, un homme de 24 ans, frère du créateur d'Oportik, s'est présenté à la police à son retour de Dubaï. Il a été mis en examen pour plusieurs infractions, dont la fourniture de plateforme en ligne pour des transactions illicites. Cette mise en examen inclut également des accusations de complicité et de blanchiment aggravé.
Le site Oportik se vantait de vendre des mini-téléphones adaptés aux détenus, en soulignant leur taille réduite. Ces appareils, comparables à un briquet, étaient promus dans des publicités diffusées sur les réseaux sociaux, parfois avec des témoignages de détenus.
Selon les enquêteurs, le site était enregistré à l'adresse de l'individu arrêté à Dubaï. L'homme est soupçonné d'avoir joué un rôle clé dans cette entreprise criminelle. En mai dernier, une première saisie avait été effectuée, rendant le site inaccessible, tandis qu'une vague d'interpellations avait eu lieu à Amiens.
Lors de cette opération, le gérant du site et une salariée ont également été mis en examen. Cependant, les véritables fondateurs du site, un couple vivant à Dubaï, demeurent introuvables. Ils font l'objet d'un mandat de recherche, tout comme l'individu qui s'est rendu aux autorités.
En parallèle de cette affaire, le parquet de Paris a orchestré une vaste opération nommée « Prison Break ». Cette initiative a été menée dans 66 établissements pénitentiaires à travers la France. Au total, 164 téléphones, dont 88 mini-appareils, ont été saisis lors de cette opération.
Cette action vise à lutter contre l'introduction illicite de téléphones dans les prisons. Les autorités cherchent à démanteler les réseaux qui facilitent ces transactions illégales et à renforcer la sécurité des établissements pénitentiaires.
L'affaire Oportik met en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités en matière de sécurité pénitentiaire. L'arrestation de cet individu et les opérations menées témoignent d'un engagement fort pour lutter contre le trafic de téléphones en prison. Les enquêtes se poursuivent, et il est essentiel de rester vigilant face à ces pratiques.