Le juge instructeur de l'affaire de corruption concernant l'achat de masques pendant la pandémie de Covid-19 a élargi la liste des témoins. Cette enquête, connue sous le nom de cas Koldo, se concentre sur le ministère des Transports, dirigé par José Luis Ábalos à l'époque.
Dans un nouvel ordre émis ce mardi, Leopoldo Segura a convoqué 17 personnes à comparaître devant le Tribunal Suprême entre le 25 février et le 5 mars. Parmi eux, Carlos Moreno, chef de cabinet de la ministre de la Hacienda, a été cité en raison de son lien avec la vente de masques.
Victor de Aldama, l'intermédiaire dans cette vente, a déclaré qu'il avait demandé 25 000 euros pour aider à l'achat d'une maison, en échange d'un report de la dette d'une de ses entreprises. Il a nié avoir reçu des paiements ou des cadeaux.
Jéssica Rodríguez García, l'ex-petite amie d'Ábalos, est également citée. Selon l'enquête de l'UCO, elle a été embauchée par deux entreprises publiques pendant sa relation avec le ministre. Elle a bénéficié d'un logement à Madrid et a effectué 16 voyages financés par l'organisation criminelle présumée.
Le fils d'Ábalos, Víctor Ábalos, est soupçonné d'avoir acquis un chalet d'une valeur de 500 000 euros à l'âge de 24 ans, ce qui soulève des questions sur un éventuel corruption liée à des travaux de consultant à l'étranger.
Ana María Aranda, ancienne secrétaire d'Ábalos, a également été mentionnée. Elle gérait son agenda et organisait des voyages, y compris ceux pour visiter un chalet supposément fourni par le réseau de corruption. De plus, Carmen Pano, une entrepreneuse, a affirmé avoir remis 90 000 euros au siège du PSOE pour le compte de Koldo.
Leonor María González Pano, la fille de Carmen, est aussi sous enquête pour sa participation à cette affaire. Les implications financières sont vastes, touchant plusieurs individus et entreprises.
Isabel Pardo de Vera, ancienne présidente d'Adif, a été interrogée sur ses interactions avec Aldama. Manuel Contreras, président d'Adif entre 2023 et 2024, a participé à des réunions avec Koldo, où des documents sur les contrats ont été échangés.
Jésus Manuel Gómez García, ancien sous-secrétaire du ministère, a révélé qu'il avait reçu des ordres directs d'Ábalos concernant l'achat des masques. Ces révélations soulèvent des questions sur les commissions perçues au plus haut niveau.
Cette affaire de corruption met en lumière des pratiques douteuses au sein des institutions publiques. Les témoignages des personnes convoquées pourraient révéler des détails cruciaux sur les mécanismes de corruption. L'enquête continue d'évoluer, avec des implications potentielles pour de nombreux acteurs politiques.