La situation actuelle pourrait marquer la fin des apprentissages dans les salons de coiffure. Les propriétaires de salons expriment des inquiétudes croissantes quant à leur capacité à accueillir de nouveaux apprentis dans les deux prochaines années, en raison de pressions financières croissantes. Le British Hair Consortium, représentant 50 000 professionnels de la coiffure, appelle le gouvernement à revoir le système fiscal, qu'il considère comme une crise existentielle.
Les apprentis soulignent que ces programmes représentent une opportunité importante pour ceux qui ne souhaitent pas poursuivre des études supérieures. Cependant, le Consortium met en avant que les salons, soumis à une TVA de 20%, ont moins de chances de récupérer ces coûts, car leur travail est très intensif en main-d'œuvre.
Pour réduire les coûts, de plus en plus de salons choisissent de louer des chaises plutôt que d'employer des stylistes, évitant ainsi de payer la taxe. Un rapport de CBI Economics prédit que d'ici 2027, il pourrait ne plus y avoir de nouveaux apprentissages, et l'emploi direct pourrait chuter de 93% d'ici 2030.
Pour Alex Ritchie, une apprentie de 22 ans, la situation est inquiétante. Elle déclare qu'il est effrayant de penser que d'autres ne bénéficieront pas des opportunités qu'elle a eues. En formation à Darlington, elle rêve d'ouvrir son propre salon, mais elle s'inquiète de l'avenir de l'industrie sans apprentis.
Elle affirme : "On ne peut pas gérer un salon sans apprentis. Ils sont votre soutien principal lors des rendez-vous clients." Le manque d'apprentis impactera donc directement le nombre de salons et la clientèle.
Jezz Ellis, responsable des opérations chez Saks, souligne que les apprentissages en coiffure deviendront moins attrayants si la situation ne change pas. Il décrit une tempête parfaite qui affecte la capacité des salons à former des apprentis. Les problèmes de TVA et l'augmentation de l'emploi précaire compliquent encore plus la situation.
Les apprentis peuvent être traités comme des employés tout en étant en réalité auto-entrepreneurs, ce qui les prive de bénéfices tels que les congés maladie et les pensions. Avec la hausse des charges sociales et du salaire minimum, les salons peinent à ajuster leurs tarifs pour faire face à ces nouvelles dépenses.
Le British Hair Consortium appelle le gouvernement à agir rapidement avant les prévisions économiques du printemps. Bien que le gouvernement n'ait pas répondu aux demandes de commentaires, le Département de l'Éducation a affirmé qu'il était temps de prendre les apprentissages au sérieux. Des changements récents permettront aux employeurs de décider si une qualification en Mathématiques et en Anglais est nécessaire pour certains apprentissages.
La situation des apprentissages dans les salons de coiffure est préoccupante. Les propriétaires de salons et les apprentis s'inquiètent des conséquences d'une crise qui pourrait limiter les opportunités futures. Il est crucial que des mesures soient prises pour assurer la pérennité de ces programmes et soutenir l'avenir de l'industrie.