Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait se réunir jeudi avec un groupe restreint de ministres pour discuter des plans militaires visant à contrôler davantage de territoire à Gaza. Cette réunion survient malgré les critiques croissantes à l'intérieur et à l'extérieur du pays concernant la guerre qui dure depuis près de deux ans.
Netanyahu convoquera le cabinet de sécurité après une réunion de trois heures avec le chef militaire. Selon des responsables israéliens, cette rencontre était tendue, le chef militaire ayant exprimé des réserves sur l'expansion de la campagne. Les sondages d'opinion montrent que la majorité des Israéliens souhaitent mettre fin à la guerre par un accord qui permettrait la libération des otages restants.
Le gouvernement de Netanyahu insiste sur une victoire totale contre le groupe militant palestinien Hamas, qui a déclenché le conflit avec son attaque meurtrière d'octobre 2023. L'idée d'une poussée des forces israéliennes dans des zones non contrôlées suscite des inquiétudes au sein de la population israélienne.
Un haut responsable de l'ONU a averti qu'il y aurait des conséquences catastrophiques si Israël étend ses opérations militaires à Gaza. Le Forum des familles d'otages a appelé le chef d'état-major à s'opposer à l'expansion de la guerre et à accepter un accord pour mettre fin au conflit et libérer les otages restants.
Le ministre de la Défense, Israel Katz, a déclaré que l'armée exécuterait les décisions du gouvernement jusqu'à l'accomplissement de tous les objectifs de guerre. Les dirigeants israéliens ont longtemps insisté sur le désarmement de Hamas et son absence de rôle futur dans une Gaza démilitarisée.
Actuellement, 50 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 20 seraient en vie selon des responsables israéliens. La plupart des libérations ont résulté de négociations diplomatiques. Les discussions sur un cessez-le-feu, qui auraient pu permettre la libération de certains otages, ont échoué en juillet.
Un responsable palestinien a déclaré que Hamas avait informé des médiateurs arabes qu'une augmentation de l'aide humanitaire pourrait relancer les négociations pour un cessez-le-feu. Cependant, les accusations selon lesquelles Hamas détournerait l'aide pour ses combattants persistent.
Près de 200 Palestiniens sont morts de famine à Gaza depuis le début de la guerre, dont près de la moitié étaient des enfants. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a annoncé que Gaza avait enregistré son plus haut taux de malnutrition aiguë chez les enfants. En juillet, près de 12 000 enfants de moins de cinq ans ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë.
La population de Gaza, estimée à environ deux millions d'habitants, a été déplacée à plusieurs reprises au cours des 22 derniers mois. Les groupes d'aide avertissent que les habitants sont au bord de la famine.
Netanyahu fait face à une pression internationale croissante pour parvenir à un accord de cessez-le-feu. En même temps, il subit une pression interne de la part de certains alliés d'extrême droite qui poussent pour une occupation totale de Gaza. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a exprimé l'espoir que le gouvernement approuve la prise de contrôle militaire du reste de Gaza.
Depuis l'attaque de Hamas le 7 octobre 2023, environ 1 200 personnes ont été tuées et 251 otages ont été emmenés à Gaza. Plus de 61 000 Palestiniens ont perdu la vie à cause des frappes israéliennes, selon le ministère de la Santé de Gaza.
La situation à Gaza reste critique, avec des conséquences humanitaires alarmantes. Les discussions sur l'expansion des opérations militaires israéliennes suscitent des inquiétudes tant sur le plan national qu'international. La nécessité d'un cessez-le-feu et d'un règlement pacifique est plus pressante que jamais.