Une Iranienne est soupçonnée d'avoir fait l’apologie des attentats commis en Israël le 7 octobre 2023 via la messagerie chiffrée Telegram. Cette situation a suscité l’attention des autorités françaises et iraniennes.
Le parquet de Paris a annoncé, le 12 avril, que cette ressortissante a été mise en examen pour apologie du terrorisme et placée en détention provisoire. Cela fait suite à un appel de Téhéran demandant des clarifications sur son arrestation.
Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) a ouvert une enquête le 7 novembre 2024 pour apologie publique en ligne du terrorisme. Cette décision a été confirmée par le parquet, qui a également signalé d'autres investigations.
Les enquêtes portent sur des accusations de provocation au terrorisme, ainsi que des injures basées sur l’origine et la religion. De plus, il y a des investigations concernant le refus de fournir des codes de déverrouillage pour des comptes sur les réseaux sociaux.
Mahdieh Esfandiari, 35 ans, est diplômée en langue française et vit à Lyon depuis huit ans. Son cas a attiré l’attention des médias et des autorités, notamment après un signalement du ministre de l'Intérieur.
Ce compte Telegram, qui a suscité l’enquête, était accusé de provoquer à des actes de terrorisme et d'injurier la communauté juive, ce qui a conduit à l’identification de deux membres du collectif le 28 février 2025.
La famille de Mahdieh Esfandiari a exprimé son inquiétude en ne recevant plus de nouvelles d'elle. Ils ont alerté les autorités iraniennes, qui ont ensuite contacté leurs homologues français.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a déclaré le 7 avril qu'ils espéraient un accès rapide au dossier et des clarifications concernant les raisons de son arrestation.
L'Iran détient de nombreux ressortissants occidentaux et binationaux, ce qui soulève des questions sur l'utilisation de ces personnes comme monnaie d’échange. Bien que des ONG et des chancelleries occidentales accusent Téhéran de telles pratiques, le gouvernement iranien nie toute contrepartie.
Cette situation met en lumière les tensions entre l'Iran et la France, ainsi que les implications de la lutte contre le terrorisme et la liberté d'expression.
Cette affaire soulève des questions complexes concernant la liberté d'expression et la lutte contre le terrorisme. Les développements futurs seront scrutés de près, tant par les autorités que par l'opinion publique.