Un test sanguin pour la maladie d'Alzheimer pourrait transformer le diagnostic de cette pathologie. Plus de 1 000 personnes au Royaume-Uni, soupçonnées de démence, vont bénéficier de ce test. Ce dernier est conçu pour détecter des biomarqueurs liés à des protéines anormales dans le cerveau.
Le test sanguin permet d'identifier les biomarqueurs des protéines amyloïde et tau, qui s'accumulent dans le cerveau des patients. Actuellement, les tests cognitifs traditionnels peuvent souvent mener à des erreurs de diagnostic durant les premières étapes de la maladie. Les scientifiques de l'University College London estiment que ce test pourrait améliorer la précision du diagnostic de 70 % à plus de 90 %.
Ce test, coûtant environ 100 £, mesure un biomarqueur appelé p-tau217. Ce biomarqueur reflète la présence des deux protéines mentionnées. Avant cela, la confirmation de la maladie nécessitait des scans PET et des ponctions lombaires, des méthodes peu accessibles pour de nombreux patients.
Le projet, intitulé ADAPT, a débuté son recrutement dans une clinique de mémoire à Essex. Dix-neuf autres centres NHS spécialisés au Royaume-Uni participeront à l'étude. Le but est d'évaluer l'efficacité du test au sein du Système National de Santé (NHS).
Le professeur Jonathan Schott, neurologue à l'University College London, a exprimé son enthousiasme pour le projet. Il a qualifié cette étude de partie essentielle du défi des biomarqueurs sanguins, visant à révolutionner le diagnostic de la démence.
Les résultats des tests sanguins seront communiqués à la moitié des participants dans les trois mois suivant le test, tandis que l'autre moitié attendra un an. Cette approche vise à déterminer si des résultats plus rapides peuvent accélérer le diagnostic et influencer la manière dont les patients et les médecins interprètent les résultats.
Il est également prévu d'évaluer l'impact des résultats sur la qualité de vie des patients. Si l'essai s'avère concluant, ce test pourrait devenir une norme dans le diagnostic de la maladie d'Alzheimer, ce qui serait crucial avec l'arrivée de nouveaux traitements.
Steven Pidwell, 71 ans, a déclaré qu'un test sanguin rapide et précis, associé à de nouveaux traitements, serait un véritable changement pour les familles touchées par la maladie. Sa partenaire, Rachel Hawley, a été diagnostiquée il y a presque dix ans, et ils estiment que ce test pourrait changer la perception de la maladie.
Rachel, 72 ans, a partagé son sentiment positif malgré la maladie. Elle a souligné l'importance de vivre heureux malgré les défis. Le couple a contribué à la conception de l'essai en partageant leur expérience avec les chercheurs de l'UCL.
Le test sanguin pour la maladie d'Alzheimer représente une avancée significative dans le diagnostic de cette pathologie. En améliorant la précision des diagnostics et en offrant des résultats plus rapides, il pourrait transformer la vie des patients et de leurs familles. L'attente des résultats de cette étude est donc cruciale pour l'avenir du traitement de la démence.