
La situation entre la Thaïlande et le Cambodge s'est intensifiée, entraînant des combats meurtriers qui ont déplacé près de 900 000 personnes. Les deux pays se sont mis d'accord pour se rencontrer la semaine prochaine afin d'explorer la possibilité de revitaliser un cessez-le-feu. Cette décision intervient alors que les affrontements à la frontière entrent dans leur troisième semaine.
Des responsables thaïlandais et cambodgiens se sont réunis récemment lors d'un sommet en Malaisie, marquant leur première rencontre en personne depuis la reprise des hostilités. Le ministre des Affaires étrangères thaïlandais a déclaré que le cessez-le-feu de juillet était "précipité", soulignant que cela était dû à la pression des États-Unis pour que la déclaration soit signée avant la visite de Donald Trump.
Le ministre Sihasak Phuangketkeow a exprimé que parfois, il est essentiel de s'asseoir pour discuter en profondeur afin de s'assurer que le cessez-le-feu reflète la réalité sur le terrain. Il a également mentionné qu'une réunion militaire entre les deux pays est prévue pour le 24 décembre, avant qu'un nouvel accord de cessez-le-feu puisse être envisagé.
Depuis le début des combats, au moins 41 personnes ont perdu la vie et près d'un million ont été déplacées. Les deux nations s'accusent mutuellement d'être responsables des nouvelles hostilités, qui ont vu des échanges d'artillerie le long de la frontière de 800 km. La Thaïlande a également mené des frappes aériennes ciblant des positions cambodgiennes.
Le ministre malaisien des Affaires étrangères a appelé les deux parties ainsi que les autres membres de l'Asean à prêter une attention urgente à cette situation. Il a souligné l’importance de considérer les conséquences plus larges de l'escalade continue du conflit pour les populations concernées.
Les États-Unis et la Chine tentent également de jouer un rôle de médiation pour établir un nouveau cessez-le-feu. Le représentant spécial de la Chine pour les affaires asiatiques, Deng Xijun, a récemment visité Phnom Penh pour renforcer le dialogue entre les deux nations. La Chine a affirmé qu'elle continuerait à faciliter les discussions.
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué que la Chine avait déjà commencé à médiatiser le conflit depuis la reprise des combats. Des informations supplémentaires sur les efforts de médiation seront publiées en temps voulu.
Les tensions entre la Thaïlande et le Cambodge remontent à plus d'un siècle, avec des affrontements sporadiques ayant causé des pertes humaines des deux côtés. En mai, un soldat cambodgien a été tué, ce qui a exacerbé les tensions. La situation a culminé en juillet avec un bombardement de roquettes cambodgiennes sur la Thaïlande, suivi de frappes aériennes thaïlandaises, entraînant plusieurs jours de combats intenses.
Les deux pays avaient initialement convenu d'un cessez-le-feu "immédiat et inconditionnel" sous l'égide de leaders malaisiens et américains. Cependant, ce cessez-le-feu s'est effondré en décembre, chaque camp se rejetant la responsabilité de la reprise des hostilités.
Les discussions à venir entre la Thaïlande et le Cambodge sont cruciales pour tenter de mettre fin à un conflit qui a déjà causé de nombreuses pertes humaines et des déplacements massifs. Le succès de ces pourparlers dépendra de la volonté des deux parties de trouver un terrain d'entente et de respecter un cessez-le-feu durable.