
La Thaïlande a récemment libéré 18 soldats de l'armée cambodgienne, capturés en juillet. Cette annonce intervient quelques jours après la conclusion d'une nouvelle trêve dans le conflit frontalier entre les deux pays. Les gouvernements thaïlandais et cambodgien ont confirmé cette libération, marquant un moment crucial dans leurs relations.
Interrogé par l'AFP, le ministre cambodgien de l'Information, Neth Pheaktra, a affirmé : « Je peux le confirmer ». La diplomatie thaïlandaise a également validé cette information, qualifiant cet acte de « démonstration de bonne volonté et d'instauration de confiance ».
Les deux pays ont annoncé un cessez-le-feu immédiat dans leur conflit, qui a causé au moins 47 morts et le déplacement de près d'un million de personnes. Dans une déclaration commune, ils se sont engagés à geler leurs positions militaires et à coopérer dans les opérations de déminage des zones frontalières.
Les ministres de la Défense des deux pays ont signé un texte évoquant la libération des soldats cambodgiens après 72 heures de cessez-le-feu. Cependant, la trêve a été mise à l'épreuve lorsque Bangkok a accusé Phnom Penh d'avoir violé l'accord avec le survol de son territoire par plus de 250 drones.
Le Cambodge a tenté de minimiser cet incident, le qualifiant de « petit problème ». Son ministère des Affaires étrangères a insisté sur le fait qu'il n'y avait eu aucun survol. Malgré ces assurances, les tensions demeurent vives entre les deux royaumes asiatiques.
Les deux nations s'opposent depuis longtemps sur le tracé de leur frontière de 800 kilomètres, établie durant la période coloniale française. Chacune accuse l'autre d'être à l'origine de la récente escalade meurtrière, soulignant la complexité de leur relation.
La libération des soldats cambodgiens et le récent cessez-le-feu représentent des pas vers la désescalade des tensions. Toutefois, la situation reste fragile et nécessite des efforts continus pour instaurer une paix durable entre la Thaïlande et le Cambodge.