Un homme de 52 ans, Michael Adzich, de la Nouvelle-Écosse, a été condamné pour des infractions liées à des cérémonies spirituelles qu'il a dirigées dans sa maison rurale. Il a utilisé un thé hallucinogène provenant de l'Amazonie. Cependant, il évitera un casier judiciaire s'il respecte une ordonnance de probation de trois ans.
Le juge de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, Josh Arnold, a ordonné un décharge conditionnelle pour Adzich, qui avait plaidé coupable à des accusations d'importation et de possession en vue de trafic. Son avocat a soutenu qu'un casier judiciaire nuirait à ses projets de voyage au Perou pour participer à des cérémonies impliquant le thé appelé ayahuasca.
Le juge Arnold a déclaré que les conditions de probation dissuadent de futures infractions. Il a souligné que la confiance du public dans l'application des lois criminelles ne serait pas entachée par cette décharge conditionnelle. À l'extérieur du tribunal, des partisans d'Adzich l'ont applaudi après l'audience.
Adzich a été arrêté suite à une razzia du GRC en novembre 2022, lors d'une cérémonie d'ayahuasca. Il a affirmé que ces cérémonies peuvent transformer des vies, améliorer le bien-être et aider à surmonter des traumatismes.
Au départ, Adzich a contesté les accusations, arguant qu'elles portaient atteinte à sa liberté religieuse. Cependant, il a plaidé coupable en mai à des accusations liées au DMT, une substance illégale au Canada et un élément clé de l'ayahuasca. Le ministère public a fait valoir que l'ayahuasca peut être dangereux, notamment pour les personnes ayant des problèmes cardiaques.
Les conditions de sa probation incluent 200 heures de travaux communautaires, le respect de la paix et l'interdiction de posséder ou consommer DMT et deux autres substances. Son avocat a déclaré que la décharge conditionnelle était essentielle pour permettre à Adzich de voyager.
Lors de l'audience de condamnation, le procureur Glen Scheuer a tenté de remettre en question l'intégrité d'Adzich, soulignant ses efforts pour importer l'ayahuasca. Le juge a qualifié Adzich de sournois et trompeur dans ses actions. Il a utilisé une ancienne petite amie à New York pour recevoir une livraison d'ayahuasca, sans qu'elle ne sache de quoi il s'agissait.
Des messages texte ont également été examinés, où Adzich utilisait un langage codé pour tenter d'obtenir de l'ayahuasca non testée. Ces messages ont été présentés par l'accusation, mais l'avocat a admis qu'il ne les avait pas vus auparavant.
La décision du juge Arnold met en lumière les défis juridiques entourant l'utilisation de l'ayahuasca. Bien que Michael Adzich ait évité un casier judiciaire, son cas soulève des questions importantes sur la liberté religieuse et la sécurité publique. L'évolution de cette affaire pourrait influencer les discussions sur l'utilisation de substances psychédéliques à des fins spirituelles.