La Cour suprême des États-Unis a accepté d'examiner une affaire en provenance du Colorado concernant l'interdiction de la thérapie de conversion pour les mineurs 2SLGBTQ+. Ce cas soulève des questions cruciales sur les droits à la liberté d'expression des conseillers et les protections des enfants.
L'appel a été déposé au nom d'un conseiller de Colorado Springs, par une organisation juridique conservatrice. Cette dernière conteste l'interdiction de la thérapie de conversion, arguant qu'elle enfreint la liberté d'expression. La Cour suprême entendra l'affaire dans un contexte de politiques controversées concernant les personnes transgenres.
Le tribunal conservateur a choisi de se pencher sur cette affaire alors que des actions ont été entreprises par l'administration Trump, notamment l'interdiction du service militaire pour les transgenres. Cela soulève des préoccupations sur les droits des mineurs et leur accès à des soins appropriés.
Le Colorado fait partie des États qui interdisent les pratiques visant à changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne. Cette pratique a été largement discréditée par les professionnels de la santé au Canada et aux États-Unis. La question centrale est de savoir si cette loi viole les droits d'expression des conseillers.
Les défenseurs de la loi soutiennent qu'elle régule la conduite des professionnels agréés. En revanche, les opposants affirment que ces efforts sont non seulement inefficaces, mais également dangereux pour les enfants concernés.
La Cour d'appel du 10e circuit a confirmé la loi du Colorado, tandis qu'une autre cour a annulé des interdictions locales en Floride. En 2023, la Cour suprême avait rejeté un défi similaire, malgré des décisions divergentes des cours d'appel fédérales.
Trois juges avaient exprimé leur volonté d'examiner la question, mais il faut quatre voix pour que l'affaire soit acceptée. Le soutien potentiel pour ce cas reste incertain.
Kaley Chiles, le conseiller impliqué, a dû refuser des clients en raison de la loi. Son avocat a mentionné que cette législation nuit à sa capacité à servir ses clients avec intégrité. Les sanctions possibles incluent des amendes et la suspension de licence.
Les avocats de Chiles s'appuient sur une décision antérieure de la Cour suprême qui pourrait soutenir leur argument. Ils précisent que Chiles ne cherche pas à "guérir" ses clients, mais souhaite simplement les accompagner.
Cette affaire, qui sera entendue dans le nouveau mandat de la Cour en octobre, soulève des questions essentielles sur la liberté d'expression et la protection des jeunes. Les résultats pourraient avoir des répercussions profondes sur la législation concernant la thérapie de conversion aux États-Unis.