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J'ai Nécessité Des Années De Thérapie Pour Lutter Contre Mon Orientation Sexuelle

Publié le : 28 mars 2025

Introduction

Les pratiques de conversion visant à changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne sont plus répandues qu'on ne le pensait. Ben Gibbons, 38 ans, a révélé qu'il avait besoin de plus de dix ans de thérapie après avoir subi ces pratiques. Son histoire met en lumière les conséquences graves de ces interventions sur la santé mentale des individus concernés.

Les expériences de Ben Gibbons

Ben raconte que son calvaire a commencé dans la vingtaine, lorsqu'il a été invité à des études bibliques par un ancien de son église. Ce qui avait débuté comme des séminaires religieux innocents s'est rapidement transformé en un contrôle de son apparence et de son comportement. L'ancien l'a poussé à adopter des styles vestimentaires masculins traditionnels.

Les choses ont empiré lorsque l'ancien a commencé à le forcer à se rendre malade en goûtant un liquide amer chaque fois qu'il avait des pensées ou des envies sexuelles envers d'autres hommes. Cette méthode a eu des répercussions dévastatrices sur sa santé mentale.

Le témoignage de la communauté LGBT

Selon une enquête récente de la charité Stonewall, 31 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été exposées à des pratiques de conversion. Ce chiffre souligne l'ampleur du problème au sein de la communauté LGBT. Ben fait partie des 17 % de répondants qui ont subi des prières pour tenter de changer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

Les résultats de l'enquête, menée auprès de 2 000 personnes, ont révélé des expériences variées, allant de l'agression physique à des séances de conseil pseudo-scientifiques. Ces résultats montrent que ces pratiques sont non seulement nuisibles, mais également répandues.

Les conséquences des pratiques de conversion

Les conséquences des pratiques de conversion sont alarmantes. Une étude précédente a révélé que 2 % des personnes LGBT avaient déjà subi ces pratiques, tandis que 5 % en avaient reçu des propositions. Les résultats ont conduit à des promesses gouvernementales en 2018 pour interdire ces méthodes, mais la législation a été retardée à plusieurs reprises.

Les personnes trans et non binaires sont particulièrement touchées, avec 38 % d'entre elles ayant signalé avoir subi des agressions physiques dans le but de modifier leur identité de genre. Ces statistiques illustrent l'urgente nécessité d'une action législative.

Appels à l'interdiction des pratiques de conversion

Des responsables politiques et des militants, comme Simon Blake de Stonewall, insistent sur l'importance d'une interdiction rapide des pratiques de conversion. Ils affirment que ces méthodes sont des abus inacceptables qui doivent être arrêtés. Une législation doit être mise en place pour protéger les individus concernés.

La ministre des Femmes et de l'Égalité, Anneliese Dodds, a déclaré que des projets de loi seraient présentés avant la fin de la session parlementaire. Cependant, des préoccupations subsistent quant à la façon dont cette législation pourrait affecter les parents et les professionnels de santé.

Conclusion

Les témoignages de personnes comme Ben et Demitri mettent en avant les dangers des pratiques de conversion. La nécessité d'une législation claire pour interdire ces abus est plus pressante que jamais. Il est essentiel de protéger les droits des individus tout en considérant les implications pour la liberté religieuse et d'expression. Un changement législatif pourrait offrir un espoir aux victimes de ces pratiques.

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