
Lors de la conférence mondiale pour le climat à Belém, les peuples autochtones brésiliens se sont mobilisés en masse. Ils ont exprimé leurs préoccupations concernant leurs droits, dénonçant l’hypocrisie de Lula sur des sujets cruciaux comme l’exploration du pétrole et la reconnaissance de leurs terres. Leur présence a rapidement pris de l'importance dans l'agenda politique.
Dès le deuxième jour du sommet, des manifestants autochtones ont pénétré dans l’espace officiel des négociations, la Blue Zone. Bien que 900 représentants aient obtenu un accès, cela reste insuffisant. Les autochtones accrédités ont été relégués à des rôles d'observateurs, ce qu'ils ont vivement critiqué.
Le peuple Munduruku a marqué les esprits en bloquant l’entrée du site de la COP avec une grande chaîne humaine. Cette action a conduit à une rencontre immédiate avec des responsables brésiliens, dont le président de la COP, André Correa do Lago. Alessandra Korap, leader de la communauté Munduruku, a déclaré : « Nous voulons être entendus et participer aux négociations. »
Le lendemain, 70 000 manifestants, incluant plusieurs milliers d’autochtones, ont pris part à la Marche mondiale pour le climat. Auricelia Arapiun, membre de la communauté Arapiuns, a souligné l'importance de leur présence dans les rues pour faire résonner leurs voix.
Les réseaux sociaux ont également joué un rôle clé. De jeunes créateurs de contenu ont utilisé TikTok et Instagram pour faire entendre la voix des autochtones. Xohãhi Pataxó, âgé de 22 ans, a partagé son quotidien et les coulisses de l'événement avec plus de 500 000 abonnés.
Cette mobilisation a permis aux autochtones d'obtenir quelques avancées significatives. Leur principal défi reste d’obtenir une preuve administrative de la propriété de leurs territoires. Grâce à leur mobilisation, les procédures de 14 territoires ont progressé pendant le sommet.
Sonia Guajajara, ministre brésilienne des Peuples autochtones, s'est réjouie des résultats : « Nous signons quatre homologations de dix territoires autochtones. » Cette COP a été une occasion pour les peuples autochtones de rappeler leur rôle essentiel de gardiens de la forêt.
En somme, la présence massive des peuples autochtones à la COP a permis de faire entendre leur voix. Cependant, la question demeure : seront-ils réellement écoutés ? L'accord obtenu à la COP manque d'ambition, laissant planer des doutes sur leur avenir et la protection de leurs territoires.