Un rapport parlementaire français recommande une interdiction totale des réseaux sociaux pour les enfants de moins de 15 ans, ainsi qu'un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans. Cette enquête de six mois a examiné les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs et a révélé que cette plateforme expose nos enfants à un contenu toxique et dangereux.
Les témoignages de jeunes et de familles de victimes ont conduit à cette conclusion. La commission a déclaré : « Nous devons forcer TikTok à repenser son modèle ». TikTok a réagi en rejetant catégoriquement cette caractérisation de sa plateforme, affirmant qu'elle visait à détourner l'attention des défis sociaux plus larges.
La commission d'enquête a qualifié TikTok de l'une des pires plateformes de médias sociaux, la décrivant comme une « chaîne de production de détresse » pour les jeunes. Elle a souligné que TikTok n'avait pas pris de mesures suffisantes pour protéger les adolescents contre une spirale de contenu nuisible.
Les recommandations de cette enquête française interviennent après l'annonce d'une interdiction similaire en Australie pour les enfants de moins de 16 ans. Les plateformes de médias sociaux, telles que Facebook et Instagram, risquent de lourdes amendes si elles ne prennent pas des mesures raisonnables pour empêcher les moins de 16 ans d'ouvrir des comptes.
Des familles ont accusé TikTok d'exposer leurs enfants à des contenus pouvant les amener à des actes tragiques. Une mère a partagé que sa fille avait visionné des vidéos promouvant le suicide comme une forme de libération. « Le contenu qu'elle regardait était mortel », a-t-elle déclaré.
Une autre mère, Martine, a exprimé son désespoir en disant que sa fille était submergée par des vidéos suggérant la mort comme solution. « À aucun moment, elle n'a été exposée à du contenu qui aurait pu l'inspirer à vivre », a-t-elle ajouté, soulignant l'impact dévastateur de ces plateformes.
Parmi les 43 recommandations de l'enquête, on trouve : une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, l'interdiction d'utiliser les applications de 22h00 à 08h00, et une interdiction des téléphones mobiles à l'école. De plus, il est proposé de créer un délit de négligence numérique pour les parents qui ne protègent pas leurs enfants.
La responsable de l'enquête, Laure Miller, a précisé que cette notion de délit était une extension de la législation existante. Elle a posé la question de savoir si les parents protègent vraiment la sécurité et la moralité de leurs enfants face à l'usage excessif des réseaux sociaux.
La France, avec d'autres pays de l'UE, cherche à limiter l'utilisation des réseaux sociaux par les enfants. Le Danemark envisage également une interdiction pour les moins de 15 ans, tandis que l'Espagne propose une loi exigeant l'autorisation des tuteurs pour les moins de 16 ans.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu'elle suivait de près la mise en œuvre de la loi australienne. Elle a prévu de constituer un panel d'experts pour évaluer la meilleure approche pour l'Europe d'ici fin 2025.
Les recommandations de la commission française soulignent l'urgence d'une action face aux dangers des réseaux sociaux pour les jeunes. La nécessité de protéger les enfants des contenus nuisibles est plus pressante que jamais. La discussion sur la réglementation des plateformes de médias sociaux est désormais au cœur des préoccupations sociétales.