Le journaliste Andrew Sinclair a rapporté que Tony Martin n’a jamais exprimé de remords pour le meurtre de Fred Barras en 1999. Au lieu de cela, il a souvent parlé de sa paranoïa face aux cambriolages et aux attaques potentielles.
Aidan McGurran, qui a vécu avec Martin après sa libération, a déclaré qu'il n'avait jamais entendu Martin montrer le moindre regret lors de leurs entretiens. Martin, décédé à 80 ans, avait été condamné pour avoir tué le jeune cambrioler de 16 ans.
Lors du procès, Martin a affirmé avoir agi en légitime défense, tandis que les procureurs soutenaient qu'il avait anticipé l'intrusion et s'était caché en attendant les cambrioleurs.
Le 20 août 1999, Martin a tiré sur Barras et son complice, Brandon Fearon, dans sa maison à Emneth Hungate. À l'origine condamné pour meurtre, Martin a vu sa peine réduite à homicide involontaire en raison d'un trouble de la personnalité paranoïaque.
Sa libération en 2003 a conduit à un changement de la loi sur la légitime défense, influençant ainsi les cas futurs de ce type.
La nouvelle de l'arrestation de Martin a divisé l'opinion publique. Beaucoup le voyaient comme un victime d'un cambriolage, tandis que d'autres critiquaient ses actions. McGurran a noté que, malgré les circonstances, un jeune de 16 ans avait perdu la vie.
Il a souligné que, même si Barras avait fait de mauvais choix, il aurait pu changer de vie. Martin, quant à lui, se sentait maltraité par le système judiciaire.
La décision du Daily Mirror de payer pour des entretiens exclusifs avec Martin a suscité des doutes chez McGurran. Il a avoué qu'il n'était pas sûr de la pertinence de cette démarche à l'époque, mais que cela avait finalement été bien accueilli par le public.
La majorité des lecteurs du Mirror soutenaient Martin, estimant qu'il avait le droit de se défendre sur sa propre propriété.
Sir Henry Bellingham, ancien député, a souligné que Martin était devenu paranoïaque face aux cambriolages. Il a noté que la loi avait été modifiée pour prendre en compte la subjectivité des situations de légitime défense.
Il a suggéré que, si la nouvelle loi avait été en vigueur lors de l'incident, Martin n'aurait probablement pas été accusé ni condamné.
Le cas de Tony Martin soulève des questions complexes sur la légitime défense et la perception du public vis-à-vis de la sécurité personnelle. Son histoire reste un sujet de débat sur les droits des propriétaires et les réponses légales aux intrusions.