Le tribunal correctionnel de Chartres a rendu son verdict le 5 février 2024 dans une affaire de voyeurisme aggravé. Cette affaire s’est déroulée entre le 1er septembre 2023 et le 31 janvier 2024. Un employé a été reconnu coupable d’avoir installé une caméra dans les toilettes de son entreprise pour filmer ses collègues à leur insu.
Le 31 janvier 2024, une employée a fait une découverte choquante vers 16h15. En entrant dans les toilettes, elle a trouvé une caméra cachée. Après avoir visionné les images, elle a identifié plusieurs collègues filmés sans leur consentement. Un homme de 35 ans, également son collègue, a été vu en train d’installer l’appareil.
La caméra était orientée pour capturer des images des visiteurs aux toilettes. Suite à cette découverte, la direction de l’entreprise a déposé plainte et a pris des mesures disciplinaires contre l’employé, y compris une mise à pied et un entretien préalable au licenciement.
L’exploitation de la caméra a révélé un total de 2 125 fichiers vidéo, principalement des enregistrements montrant des personnes aux toilettes. L’enquête a également permis d’analyser les équipements numériques du suspect. Bien que son ordinateur n'ait pas fourni d'éléments supplémentaires, son téléphone contenait des photos indélicates de plusieurs personnes.
Lors de son interrogatoire, le prévenu a admis les faits, expliquant qu’il agissait par impulsion. Cette admission a joué un rôle crucial lors de l’audience.
Lors de l’audience du 5 février, le tribunal a condamné le voyeur à 12 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. Il doit également suivre une obligation de soins et de formation. De plus, il lui est interdit de contacter ses victimes. La caméra et le téléphone utilisés ont été confisqués.
Sur le plan civil, le tribunal a reconnu l’impact psychologique sur les victimes, qui incluent douze femmes et deux hommes. Le condamné devra verser 2 500 euros à chaque victime pour préjudice moral. En outre, il doit payer 500 euros supplémentaires pour les frais de justice.
L’entreprise concernée, partie civile, a obtenu 1 000 euros pour le préjudice moral et l’atteinte à son image. Elle a également reçu 700 euros pour les frais de justice engagés. La gérante de l’entreprise, contactée par téléphone, a choisi de ne pas s’exprimer sur cette affaire qui a profondément affecté son personnel.
Cette affaire de voyeurisme à Vald’Yerre souligne l’importance de la protection de la vie privée au travail. Les conséquences psychologiques pour les victimes sont considérables, et les sanctions imposées au coupable visent à dissuader de tels comportements à l’avenir. La vigilance est essentielle pour garantir un environnement de travail respectueux.