La négociation complexe pour former un front commun de gauche en Espagne se concentre actuellement sur l'Andalousie. Dans cette région, IU, Podemos et Sumar ont réussi à créer un espace commun, malgré les tensions externes. Cependant, ces tensions au niveau fédéral menacent cette cohésion.
Podemos semble réticent à renouveler la confluence en Andalousie sans conditions. L'absence d'Irene Montero lors d'un hommage à Julio Anguita soulève des questions. IU, quant à elle, ne peut pas choisir entre Sumar et Podemos, une situation qui pourrait déstabiliser le groupe.
Il existe un certain chaos au sein de Podemos, alors que la direction andalouse semble favorable à la continuité de cette confluence. La présence de la direction de Podemos en Andalousie lors de l'hommage à Anguita témoigne de cette volonté.
Andalousie prend ses propres décisions en fonction des intérêts de la gauche et des classes populaires. Les conditions posées par IU à l'exécutif fédéral pour les prochaines élections générales sont légitimes, mais incohérentes, car elles étaient au gouvernement lors de décisions similaires.
Les négociations en Andalousie ne doivent pas être influencées par Madrid. IU souhaite traiter directement avec les représentants de Podemos en Andalousie, sans triangulation avec d'autres structures.
La normalisation du groupe parlementaire de Por Andalucía a été maintenue malgré des moments critiques. Podemos n'a pas enregistré sa marque dans la confluence andalouse, ce qui pourrait les désavantager s'ils choisissent de se présenter séparément aux élections.
La survie de Podemos en Andalousie repose sur des accords de confluence dans les municipalités et le Parlement. Une rupture pourrait les placer dans une situation similaire à celle de la Galice ou du Pays Basque.
Concernant les relations avec le PSOE, aucune différence notable n'a été observée avec l'arrivée de María Jesús Montero. IU maintient des alliances dans de nombreux municipalités andalouses, et il existe une opposition commune aux politiques antisociales du gouvernement de Juanma Moreno.
María Jesús Montero a réussi à éviter des divisions internes au PSOE, ce qui est un atout. Cependant, elle doit prouver sa capacité à transmettre cet optimisme à l'extérieur du parti, surtout face à la concurrence de Juanma Moreno.
Les tensions au sein de la gauche andalouse et les relations avec le PSOE sont cruciales pour l'avenir politique de la région. Les décisions à venir détermineront si l'unité de la gauche pourra se maintenir face aux défis actuels. La situation d'Andalousie reste donc à surveiller de près.