
Les Conservateurs britanniques ont demandé l'expulsion d'un dissident égyptien du Royaume-Uni, ainsi que la révocation de sa citoyenneté britannique. Cette demande fait suite à des messages sur les réseaux sociaux où Alaa Abdel Fattah appelait à la violence contre les Zionistes.
Le secrétaire d'État à la justice de l'opposition, Robert Jenrick, a déclaré qu'il devrait "vivre en Égypte ou, franchement, n'importe où ailleurs dans le monde". Sir Keir Starmer a été critiqué pour son enthousiasme à l'égard de l'arrivée de Fattah, bien qu'il ait été informé des messages seulement récemment.
Le ministère des Affaires étrangères a souligné qu'il avait toujours été une priorité de travailler pour la libération de Fattah et de le réunir avec sa famille au Royaume-Uni. Cependant, il a également condamné ses publications jugées "abominables".
Fattah, qui possède la double nationalité britannique, est arrivé au Royaume-Uni après avoir été condamné en 2021 pour "diffusion de fausses nouvelles" en Égypte. Il avait partagé un post sur Facebook concernant la torture dans son pays.
Jenrick a critiqué des ministres pour avoir "réjoui" de l'arrivée de Fattah, qualifiant cela de scandaleux. Il a affirmé que cela révélait tout ce qu'il fallait savoir sur le gouvernement travailliste actuel. Il a insisté sur le fait que la citoyenneté de Fattah devrait être annulée.
Les gouvernements conservateurs, dont Jenrick a fait partie, ont également plaidé pour la libération d'Abdel Fattah. Le Conseil des députés juifs britanniques a exprimé sa préoccupation face à ce cas, soulignant que les propos violents d'Abdel Fattah menaçaient les Juifs britanniques.
Abdel Fattah, un écrivain et développeur de logiciels, a gagné en notoriété lors des manifestations de 2011 qui ont conduit à la démission de l'ancien président égyptien, Hosni Moubarak. En 2014, il a été nommé pour un prix européen des droits de l'homme, mais sa nomination a été retirée en raison de tweets sur Israël.
Après avoir été libéré de prison, il a été retiré d'une liste d'interdiction de voyage qui l'empêchait de quitter l'Égypte. Il a récemment retrouvé son fils de 14 ans, qui vit à Brighton, et a déclaré qu'il apprenait à "retourner à la vie".
La situation d'Alaa Abdel Fattah soulève des questions complexes sur les droits de l'homme et la sécurité au Royaume-Uni. Les réactions politiques montrent des divisions profondes sur la manière de gérer les cas de dissidents. L'avenir de Fattah au Royaume-Uni reste incertain, alors que les appels à son expulsion se multiplient.