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Une femme de Toronto avec une ordonnance de restriction affirme que la police était "trop occupée" pour l'aider lorsqu'elle a tenté de signaler une violation.

Publié le : 2 mai 2025

Une femme de Toronto témoigne

Une femme de Toronto s'exprime après avoir été informée par la police qu'ils étaient « trop occupés » pour faire respecter une ordonnance de protection contre son ex-petit ami. Les défenseurs des droits affirment que ce n'est pas un incident isolé.

La police de Toronto indique que l'affaire est actuellement en cours d'investigation, tandis que les défenseurs qualifient l'incident allégué de « préoccupant ». Seojin Kim, qui a déménagé à Toronto en 2023, a cherché à obtenir une ordonnance de protection après une rupture difficile.

Les difficultés rencontrées par Seojin Kim

Après avoir demandé à son ex de ne plus la contacter, Kim a été submergée par 450 appels manqués, 11 messages vocaux et 500 emails en six semaines. Malgré ses tentatives de blocage, son ex continuait de la harceler en utilisant différents numéros et adresses email.

Elle se sentait en danger et anxieuse chaque fois qu'elle devait sortir. Malgré l'ordonnance de protection accordée par un juge le 21 février 2025, qui interdisait à son ex de l'approcher, elle a eu du mal à convaincre la police de Toronto d'agir.

Le rapport à la police

Lors de sa première visite au poste de police le 12 avril, Kim a été déçue de constater qu'aucun agent ne souhaitait examiner son dossier. Un agent lui a même dit qu'ils étaient trop occupés pour l'aider. Cela a laissé Kim dans une situation précaire.

Après plusieurs visites, elle a finalement réussi à déposer un rapport le 21 avril, accompagnée d'un anglophone. La police a confirmé que son ex avait été arrêté le 22 avril et accusé de harcèlement.

Réactions des défenseurs des droits

Des défenseurs affirment que ce n'est pas la première fois qu'un cas similaire n'est pas pris au sérieux par les forces de l'ordre. Nneka MacGregor, directrice exécutive du Women's Centre for Social Justice, a exprimé son indignation face à cette situation. Elle souligne que les femmes hésitent souvent à signaler des incidents si elles ne voient pas de réponse adéquate.

MacGregor insiste sur le fait que les forces de police doivent être mieux formées pour traiter les cas de violence entre partenaires intimes. Elle craint que de telles interactions n'affectent la volonté des femmes de signaler des abus.

Engagement des autorités

La police de Toronto a déclaré qu'elle prenait ces préoccupations très au sérieux et qu'elle s'engageait à améliorer la formation de son personnel. Un porte-parole a affirmé que personne ne devrait être refusé lorsqu'il cherche de l'aide.

Des protocoles existent pour les cas de violence entre partenaires, mais il est essentiel que ces procédures soient appliquées correctement. Les avocats appellent à des réformes pour que les ordonnances de protection aient plus de poids dans les situations de harcèlement.

Conclusion

Seojin Kim partage son histoire dans l'espoir d'encourager d'autres femmes à parler et à chercher de l'aide. Elle exhorte celles qui hésitent à signaler des abus à le faire pour leur propre sécurité. La situation met en lumière la nécessité d'une réforme systémique pour protéger les victimes de violence.

Toronto - Une femme de Toronto avec une ordonnance de restriction affirme que la police était "trop occupée" pour l'aider lorsqu'elle a tenté de signaler une violation.