Des témoignages troublants émergent de Gaza, où des détenus palestiniens relâchés ont décrit des actes de torture et de mauvais traitements infligés par les forces israéliennes. Ces récits soulèvent des préoccupations graves concernant les pratiques au sein des prisons israéliennes et des installations militaires.
Cinq hommes interrogés par la BBC ont partagé leurs expériences de détention après avoir été arrêtés à Gaza. Ils affirment avoir été soumis à des violences physiques, y compris des brûlures chimiques et des chocs électriques. Un homme a raconté avoir été attaqué avec des produits chimiques et incendié, décrivant un moment de désespoir où il tentait d'éteindre le feu sur son corps.
Les détenus ont été retenus sous la loi israélienne sur les combattants illégaux, permettant des détentions sans charges. Ils ont été accusés de liens avec le Hamas, mais aucun lien avec les attaques du 7 octobre 2023 n'a été prouvé. Malgré cela, ils ont subi des interrogatoires violents.
Les récits des hommes incluent des descriptions de mauvais traitements tels que des coups, des électrochocs, et des menaces de chiens. Certains ont même été témoins de la mort d'autres détenus. Un homme a déclaré avoir été plongé la tête dans des produits chimiques et brûlé au dos.
Un rapport d'un avocat ayant rendu visite à deux des hommes a corroboré ces allégations. Les médecins qui les ont traités à leur retour ont également confirmé les blessures. Cependant, les forces de défense israéliennes (IDF) ont rejeté ces accusations, affirmant qu'elles allaient être examinées.
En réponse aux allégations, l'IDF a déclaré qu'elle rejette complètement les accusations d'abus systématique. Ils ont mentionné que certaines allégations seraient examinées, mais n'ont pas fourni de détails sur les cas spécifiques. L'IDF a également souligné que des plaintes concernant des comportements inappropriés sont traitées sérieusement.
Le Service pénitentiaire israélien (IPS) a affirmé ne pas être au courant des allégations d'abus. Ils ont ajouté que toutes les actions sont menées conformément à la loi. Cependant, les témoignages des détenus contredisent ces déclarations, soulignant des conditions inhumaines et des traitements dégradants.
Des experts en droits humains, comme le Dr Lawrence Hill-Cawthorne, ont déclaré que le traitement des détenus était en contradiction avec le droit international. Les actes de torture, y compris les brûlures chimiques et les chocs électriques, répondent aux critères de torture selon les normes internationales.
Les témoignages des détenus montrent également des violations des droits fondamentaux, notamment le droit à des soins médicaux adéquats et à un traitement humain. Ces abus soulèvent des questions urgentes sur le respect des droits humains en Israël.
Les conséquences physiques et psychologiques des abus subis par les détenus sont profondes. Mohammad Abu Tawileh, par exemple, a montré des cicatrices et a rapporté une douleur persistante. Il a exprimé son incapacité à mener une vie normale à cause de ses blessures.
Les détenus relâchés, bien qu'ils soient de retour à Gaza, font face à des traumatismes émotionnels. Ahmed, un adolescent, a déclaré vouloir quitter Gaza en raison des horreurs vécues en détention. Ces expériences laissent des marques durables sur leur santé mentale et physique.
Les témoignages de torture et de mauvais traitements des détenus palestiniens soulignent des questions graves concernant les pratiques des autorités israéliennes. Les allégations d'abus systématiques nécessitent une enquête approfondie et une réponse appropriée pour garantir le respect des droits humains.