En mars 2021, la ville de Palma au Mozambique a été le théâtre d'une attaque tragique par des djihadistes du groupe État islamique. Cette situation a engendré des conséquences graves, notamment une enquête judiciaire contre TotalEnergies pour « homicide involontaire ». Les détails de cette affaire continuent d'émerger, soulevant des questions sur la responsabilité de l'entreprise.
Les événements se sont déroulés fin mars 2021, lorsque les djihadistes ont lancé une attaque surprise sur Palma, provoquant une panique parmi les 75 000 habitants. Ce jour-là, TotalEnergies avait annoncé la reprise des travaux sur son site d'exploitation gazière. Les terroristes ont attaqué simultanément sur plusieurs fronts, entraînant la mort de nombreux civils.
Des témoins rapportent que des dizaines de personnes ont été tuées, certaines cherchant refuge dans un hôtel. Cette attaque a duré plusieurs jours, laissant un nombre indéterminé de victimes parmi la population locale et les sous-traitants présents sur place.
Une plainte a été déposée en octobre 2023, entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire en mai. Le parquet de Nanterre a annoncé que l'enquête se concentre sur des faits de « non-assistance à personne en danger ». Les proches des victimes accusent TotalEnergies de ne pas avoir assuré la protection des sous-traitants travaillant sur le site.
TotalEnergies a fermement rejeté ces accusations, affirmant avoir mobilisé des moyens d'urgence pour évacuer plus de 2 500 personnes du site d’Afungi. Malgré cela, l'enquête continue de soulever des interrogations sur la responsabilité de l'entreprise.
Suite à l'attaque, TotalEnergies a décidé de suspendre son projet gazier et a déclaré la force majeure. Cette décision permet à une entreprise de se libérer de ses obligations contractuelles en cas d'événements imprévisibles. Toutefois, l'agence américaine de crédit à l'exportation a récemment approuvé un prêt de 4,7 milliards de dollars pour le projet Mozambique LNG.
Le démarrage de la production, initialement prévu pour 2028, est désormais envisagé pour 2029 ou 2030. Cette situation témoigne des implications économiques et sociales de l'attaque sur le développement de la région.
Le nombre de victimes reste incertain, mais un journaliste indépendant, Alexander Perry, a rapporté que 1 402 civils ont été tués ou portés disparus, dont 55 sous-traitants. Ces chiffres soulignent l'ampleur tragique de l'attaque et l'impact sur la communauté locale.
Les rescapés continuent de vivre avec les séquelles de cette violence. L'absence de protection adéquate pour les travailleurs et les civils soulève des questions éthiques sur la responsabilité des entreprises opérant dans des zones à risque.
La situation à Palma met en lumière les défis liés à la sécurité dans les zones de conflit. L'enquête judiciaire contre TotalEnergies pourrait avoir des répercussions importantes sur la manière dont les entreprises gèrent la sécurité de leurs opérations. Alors que les victimes et leurs familles cherchent justice, cette affaire rappelle l'importance de la responsabilité sociale des entreprises dans des contextes vulnérables.