
À Toulouse, la bataille pour le Capitole s’annonce intense. Le maire sortant, Jean-Luc Moudenc, devra faire face à des candidats de gauche lors des prochaines élections. Cependant, un nouvel acteur, le Rassemblement National (RN), pourrait perturber les équilibres et influencer le second tour des municipales de 2026.
Un sondage récent, commandé par le Parti Socialiste et réalisé par Cluster17, a révélé que le RN, associé au parti d'Éric Ciotti, pourrait obtenir 10 % des intentions de vote au premier tour. Cette donnée, avec une marge d'erreur de 2 %, pourrait changer la dynamique des alliances à gauche.
Ce scénario pourrait permettre au RN de maintenir sa présence et d'obtenir au moins un élu dans l'opposition. Selon La Dépêche, un passage du RN au second tour pourrait poser de sérieux problèmes à Moudenc, qui espère capter des voix parmi les électeurs du RN.
Moudenc, ancien membre des Républicains, a exprimé ses inquiétudes concernant l'impact du RN sur son électorat. Il a averti que le RN, bien qu'il n'ait aucune chance de gagner, pourrait "donner les clés de la ville aux mélenchonistes" en cas de triangulaire au second tour.
Le maire, soutenu par Renaissance et Les Républicains, a déjà tenté de ne pas aliéner les électeurs du RN. Il a reconnu la légitimité de leur colère face à des problèmes non résolus, cherchant ainsi à établir un dialogue avec eux.
Le RN pourrait également bénéficier à la gauche, qui, selon le même sondage, obtient plus de 50 % des intentions de vote. Toutefois, cela dépendra de leur capacité à s’unir. La lutte pour les alliances entre les Insoumis et les socialistes est déjà bien engagée.
Les Insoumis, représentés par le député François Piquemal, et les socialistes, dirigés par François Briançon, cherchent à rassembler les écologistes pour maximiser leurs chances face à la droite et à l’extrême droite.
Le RN, qui n’a pas encore désigné son candidat pour les municipales, pourrait se tourner vers Julien Leonardelli, un conseiller régional devenu eurodéputé. Leonardelli a clairement exprimé son objectif d’obtenir des élus au Capitole lors de la prochaine élection.
Il est important de noter que toute alliance avec le parti Reconquête d’Éric Zemmour est exclue. Cela pourrait renforcer la position du RN et influencer le résultat des élections.
Les élections municipales de 2026 à Toulouse s'annoncent comme un véritable défi pour Jean-Luc Moudenc. Avec la montée du RN et les tensions au sein de la gauche, le paysage politique pourrait être radicalement transformé. La capacité des partis à s’unir et à mobiliser leurs électeurs sera cruciale pour déterminer le futur de la ville.