Le Tour de France a récemment traversé Carvin, un moment chargé d’émotion pour ses habitants. Léon Gorschka, 82 ans, a revécu ses souvenirs d'une époque où il était mineur. Ce passage du peloton a ravivé des souvenirs d'un passé révolu, marqué par le travail acharné.
À 13h55, le peloton du Tour de France a fait une halte inédite à Carvin, dans le Pas-de-Calais. Léon, avec son pavillon aux briques rouges, a applaudi les coureurs. Pour lui, cela représente un lien entre le passé minier et le présent cycliste. Les voisins ont même sorti la sono pour célébrer ce moment.
Léon se souvient de son enfance, lorsque les coureurs étaient appelés forçats de la route. Lui, en revanche, était un forçat du travail, ayant commencé à la mine à 15 ans. Sa voix tremble en évoquant les défis de son métier, considéré comme l'un des plus difficiles.
La région de Carvin a une histoire riche, marquée par l'extraction du charbon. Léon est un témoin vivant de cette époque, qui a pris fin le 21 décembre 1990. Ce jour-là, la dernière gaillette a été remontée de la fosse d’Oignies, un événement qui a scellé la mémoire de l'industrie minière.
Ce patrimoine est aujourd'hui reconnu par l'Unesco. La célébration du Tour de France à Carvin met en lumière cet héritage. Léon, en applaudissant, rappelle à tous l'importance de cette mémoire collective. Le cyclisme, à travers cet événement, honore le passé des mineurs.
Le passage du Tour de France à Carvin est bien plus qu'une simple course. C'est une célébration de l'histoire, des luttes et des victoires des mineurs. Léon Gorschka, par sa présence, incarne cette mémoire et rappelle à tous l'importance de ne jamais oublier les sacrifices du passé.