« Il est né bleu marine » : Les vérités derrière la série Netflix Toxic Town

Introduction

La série Netflix Toxic Town met en lumière un des plus grands scandales environnementaux du Royaume-Uni : l'affaire des déchets toxiques de Corby. Cette dramatique raconte l'histoire de familles qui se battent pour obtenir justice après que des enfants de cette ville du Northamptonshire soient nés avec des malformations congénitales, supposément causées par la pollution industrielle.

Expansion de l'industrie à Corby

Dans les années 1930, l'industrie de l'acier et du fer à Corby a connu une forte expansion avec la construction de l'usine de Stewarts and Lloyds. À la fin des années 1970, la moitié de la population travaillait dans les usines. Cependant, la fermeture de l'usine dans les années 1980 a entraîné une mauvaise gestion des déchets toxiques, provoquant une contamination généralisée.

En 2009, après un long combat juridique, la Haute Cour a jugé que le Conseil municipal de Corby avait fait preuve de négligence dans la gestion des déchets. Les familles touchées ont obtenu un règlement financier non divulgué en 2010, qui a été mis en fiducie jusqu'à ce que les enfants atteignent 18 ans.

Le podcast révélateur

Parallèlement à la série, un podcast de BBC Radio Northampton explore les événements réels en utilisant des transcriptions de cour et des documents récemment découverts. Présenté par George Taylor, né avec un défaut des membres supérieurs lié à cette affaire, le podcast inclut des témoignages et des interviews de personnes directement touchées.

George, qui a vu sa vie bouleversée par sa condition, raconte son expérience dans le podcast. Il évoque les défis rencontrés, notamment une opération difficile pour retirer une tumeur de sa main. Malgré ces épreuves, il reste déterminé à avancer dans la vie.

Des histoires personnelles poignantes

Lisa Atkinson, garde de sécurité à l'usine de Corby, a donné naissance à sa fille Simone avec trois doigts sur chaque main. Malgré les inquiétudes initiales, elle a rapidement compris qu'elle n'était pas responsable de la condition de sa fille. "Il y avait probablement une partie de moi qui se demandait, 'Qu'est-ce que j'ai fait ?'", confie-t-elle.

Simone, maintenant âgée de 35 ans, a fait face à des défis de taille, notamment le harcèlement à l'école. Elle a développé un sens de l'humour pour faire face aux moqueries, transformant ses différences en force. "C'était un peu une façade, car si je faisais une blague sur moi-même, personne d'autre ne pouvait le faire", explique-t-elle.

Les conséquences de la pollution

Lewis Waterfield, né en 1994 avec des déformations aux mains, a également vécu des moments difficiles. Son père travaillait près du site contaminé, et sa mère y était souvent enceinte. "Mon père a remarqué que quelque chose n'allait pas tout de suite", se souvient-il. Les séjours à l'hôpital ont été fréquents, avec des chirurgies tentant de corriger ses malformations.

Au cours du combat juridique, les parents de Lewis ont lutté pour établir un lien entre la pollution industrielle et les malformations. "Le conseil était désinvolte, on se sentait comme une gêne pour eux", dit-il. Aujourd'hui, il est professeur et reconnaît que ses expériences l'ont façonné.

Conclusion

Les récits de Corby mettent en lumière les luttes des familles touchées par la pollution industrielle. La série Toxic Town et le podcast de BBC Radio Northampton révèlent l'impact durable de ces événements sur la vie des individus. Les batailles juridiques ont permis à ces familles de réclamer justice et de construire un avenir meilleur malgré les défis rencontrés.