Défilés de tracteurs au Château de Versailles : les agriculteurs s'opposent au Mercosur et aux taxes

Mobilisation des agriculteurs

Le 26 septembre 2025, des agriculteurs se sont mobilisés devant le château de Versailles. Ils ont organisé plusieurs rassemblements pour protester contre les importations qu'ils considèrent comme « aberrantes » pour l'agriculture française. Cette action est portée par la FNSEA-Jeunes Agriculteurs, la première alliance syndicale agricole.

Malgré des mobilisations moins importantes que les années précédentes, les agriculteurs ont montré leur détermination. Des actions ont eu lieu dans divers lieux, y compris des supermarchés et des préfectures, pour dénoncer les importations de produits comme les pommes du Chili et les noix des États-Unis.

Problématiques liées aux échanges internationaux

Les agriculteurs se sont également opposés au projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Ce projet, lancé par Bruxelles, suscite des inquiétudes quant à l'impact sur l'agriculture française. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a souligné l'importance de cette mobilisation.

Dominique Noury, éleveur, a exprimé son mécontentement face à l'hypocrisie de l'Europe. Il a déclaré : « N’importons pas ce qu’on ne veut pas qu’on produise. » Les agriculteurs estiment que cet accord pourrait accroître la concurrence déloyale et nuire à leurs productions.

Actions symboliques et répercussions

Des actions symboliques ont eu lieu, comme le blocage d'un Buffalo Grill à Pusey. Les agriculteurs ont affiché des slogans pour défendre la viande française. Le directeur général de l'enseigne a déploré ces dégradations, affirmant qu'ils n'importent pas de viande d'Amérique du Sud.

À Dijon, 150 agriculteurs ont déversé des matériaux devant la Maison de l'Europe, dénonçant les importations de viande. Antoine Fauchet, président des JA d'Is-sur-Tille, a affirmé que la France a l'agriculture la plus durable au monde.

Réactions des syndicats agricoles

Les syndicats agricoles, bien que réunis contre l'accord, se mobilisent de manière dispersée. La Coordination rurale souhaite rencontrer le Premier ministre pour présenter ses propositions. De son côté, la Confédération paysanne a prévu une manifestation à Paris le 14 octobre.

La FDSEA de l'Aude a exprimé des préoccupations concernant la participation des agriculteurs en période de récolte. Jérôme Barthès a noté que cela pourrait affecter l'engagement lors des mobilisations.

Conclusion

La mobilisation des agriculteurs en France souligne des enjeux cruciaux pour l'avenir de leur secteur. Les actions menées visent à défendre leurs intérêts face aux importations et aux accords de libre-échange. L'unité et la détermination des agriculteurs seront essentielles pour faire entendre leur voix dans les mois à venir.