Une tension extrême règne après l'attaque d'un train dans le sud-ouest du Pakistan. Des séparatistes baloutches ont mené cette attaque, prenant en otage des centaines de passagers. Selon le ministre de l'Intérieur, Mohsen Naqvi, les forces de sécurité ont réussi à libérer plus de 100 otages.
Les forces de sécurité ont libéré « 58 hommes, 31 femmes et 15 enfants » retenus dans le train. L'attaque a eu lieu dans la région du Baloutchistan, proche des frontières de l'Iran et de l'Afghanistan. Un responsable des chemins de fer a confirmé la mort d'un policier, d'un soldat et du conducteur du train.
Des médicaments et des bandages ont été apportés sur les lieux, sous la surveillance de policiers et de paramilitaires. Les efforts pour libérer les passagers restants se poursuivent. Le ministre Naqvi a déclaré que les assaillants ne méritent aucune clémence.
Le ministre a également annoncé que « seize terroristes ont été tués » lors des échanges de tirs. Les sources de sécurité rapportent des blessés hospitalisés, et l'hôpital de Sibi a été mis en état d'alerte. La BLA a revendiqué la destruction de la voie ferrée, forçant le train à s'arrêter.
Un haut fonctionnaire a précisé que le train a été bloqué par des hommes armés vers 13 heures. Il était en route de Quetta vers Peshawar, avec un trajet prévu de 30 heures. Le train était coincé à l'entrée d'un tunnel entouré de montagnes.
Le Baloutchistan, province la plus pauvre du Pakistan, est riche en ressources naturelles. Les habitants se sentent souvent marginalisés et privés des bénéfices de ces ressources. Les séparatistes accusent le gouvernement et les investisseurs étrangers de piller la province.
Un otage libéré a relaté que les assaillants vérifiaient les papiers d’identité des passagers, ciblant spécifiquement ceux originaires du Pendjab. Ce climat de violence a conduit à des attaques meurtrières récurrentes, notamment contre des soldats.
Le Pakistan fait face à une recrudescence d'attaques, notamment d'islamistes et de séparatistes. Le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d'Islamabad a estimé que 2024 pourrait être l'année la plus meurtrière en près d'une décennie, avec plus de 1.600 victimes.
La situation au Baloutchistan et dans le Khyber-Pakhtunkhwa reste tendue, les forces de sécurité étant régulièrement ciblées. Les attaques récentes soulignent la nécessité d'une réponse sécuritaire efficace pour protéger la population.
Cette attaque tragique met en lumière les tensions persistantes au Pakistan, notamment au Baloutchistan. Les efforts pour sécuriser la région et protéger les citoyens sont plus cruciaux que jamais. La communauté internationale doit surveiller la situation de près, alors que les autorités s'efforcent de rétablir l'ordre.