Les faits se déroulent en 2019, lorsque la fillette, alors âgée de quatre ans, passe régulièrement ses journées chez son grand-père. Ce dernier, un homme de 69 ans originaire d'Ostende, a été accusé d'agression sexuelle sur sa petite-fille. Le tribunal correctionnel de Bruges a rendu son verdict le 24 février, acquittant l'accusé.
Le tribunal a reconnu la culpabilité du grand-père, mais a décidé de suivre la défense qui affirmait qu'il souffrait de démence au moment des faits. Cette condition aurait été causée par un médicament, le Requip, utilisé pour traiter la maladie de Parkinson. Ce médicament peut provoquer des comportements impulsifs et hypersexuels.
En mai 2020, la fillette, alors âgée de cinq ans, a commencé à raconter à sa mère les actes inappropriés de son grand-père. Elle a également décrit ces événements à la police, expliquant comment elle avait été forcée à satisfaire son grand-père et comment il l'avait touchée. Son avocate, Me Ellen De Baere, a précisé qu'elle avait même démontré les gestes.
Le procureur a noté que les déclarations de la jeune fille étaient cohérentes et sans contradictions, ce qui a renforcé la crédibilité de son témoignage. De son côté, le grand-père a nié les accusations, invoquant un trouble mental lié à son traitement médicamenteux.
Lors du jugement, le procureur avait requis l'internement du grand-père, tandis que la défense plaidait pour son acquittement, arguant qu'il n'y avait aucune preuve tangible d'abus. L'avocate a également souligné que son client n'avait pas pris de Requip depuis juin 2020.
Bien que reconnu coupable, le grand-père a été acquitté en raison de sa démence au moment des faits. Le tribunal a estimé qu'il ne représentait plus un risque, mais il devra tout de même verser plus de 4000 euros de dommages et intérêts.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité des individus souffrant de troubles mentaux. Le verdict a suscité des réactions mitigées dans la société belge. Certains estiment que la décision du tribunal pourrait avoir des implications sur la manière dont les cas similaires seront traités à l'avenir.
Malgré l'acquittement, les conséquences psychologiques sur la fillette et sa famille sont indéniables. Il est essentiel de soutenir les victimes d'agression et de veiller à ce qu'elles reçoivent l'aide nécessaire pour surmonter ces expériences traumatisantes.
En conclusion, cette affaire met en lumière la complexité des cas d'agression sexuelle impliquant des troubles mentaux. La décision du tribunal de Bruges a été fondée sur des éléments médicaux, mais elle laisse également planer des interrogations sur la justice et la protection des victimes. Il est crucial de continuer à aborder ces questions avec sérieux et empathie.