
Le ministre de l'Éducation, Bridget Phillipson, a annoncé que le gouvernement prend le temps nécessaire pour élaborer des directives concernant l'utilisation des espaces réservés aux personnes trans. Cette décision fait suite à des préoccupations sur l'accès des femmes aux services réservés.
Selon un rapport du Times, les directives finales, soumises aux ministres il y a près de trois mois, permettraient aux hôpitaux et aux gymnases de questionner les femmes trans sur leur accès aux services. Phillipson a affirmé qu'elle examinerait le code de pratique de manière approfondie.
Elle a souligné l'importance d'assurer l'accès des femmes à des services tels que les centres de crise pour les victimes de viol, tout en garantissant que les personnes trans soient traitées avec dignité et respect.
Le document de 300 pages a été élaboré par la Commission pour l'égalité et les droits de l'homme (EHRC), présidée par la baronne Falkner. Ce rapport fait suite à une décision unanime de la Cour suprême, qui a statué que la définition légale d'une femme repose sur le sexe biologique.
L'EHRC doit fournir des conseils pratiques aux entreprises sur la mise en œuvre de ces directives. Selon eux, les espaces réservés aux sexes doivent être accessibles uniquement aux personnes du même sexe biologique.
Le nouveau guide stipule que les décisions d'accès aux espaces pourraient être basées sur l'apparence d'une personne. Il est également précisé que si une personne trans est exclue d'un espace, l'organisation devrait envisager des alternatives.
Le rapport souligne que laisser une personne sans accès à des services essentiels, comme les toilettes, ne serait pas proportionnel. Cependant, il est reconnu que fournir des alternatives peut être difficile en raison de contraintes d'espace ou de coûts.
Le mois dernier, la baronne Falkner a exhorté le gouvernement à approuver rapidement le nouveau code, avertissant que certaines organisations opéraient sous d'anciennes directives devenues illégales suite à la décision de la cour.
Le ministre de l'Éducation, Josh MacAllister, a déclaré que le gouvernement travaillait aussi rapidement que possible, mais qu'il n'y avait pas de date limite pour prendre une décision. Il a ajouté qu'un manque de clarté pourrait entraîner des complications judiciaires.
La question des espaces réservés aux personnes trans soulève des enjeux complexes. Les directives en cours d'élaboration visent à équilibrer les droits des femmes et le respect des personnes trans. Il est essentiel que le gouvernement prenne le temps nécessaire pour garantir une approche juste et respectueuse pour tous.