Après avoir négocié avec la patronale catalane, Junts a confirmé qu'il présentera une enmienda à la réduction de la journée de travail à 37,5 heures. Cette mesure doit être approuvée aujourd'hui par le Gouvernement lors du Conseil des ministres. Toutefois, la position de Junts, dirigé par Carles Puigdemont, n'est pas définitive.
Des sources du parti indépendantiste indiquent qu'ils sont « disposés à négocier » le retrait de leur veto. Cela dépendra de la vice-présidente du Gouvernement, Yolanda Díaz, qui doit envisager des modifications pour « adapter la loi à la Catalogne et ses PME ». Junts souhaite une négociation similaire à celle des aides contre la guerre commerciale initiée par Donald Trump.
Lors de cette précédente négociation, Junts avait obtenu un texte qui profitait à la Catalogne, la communauté autonome la plus exportatrice. Actuellement, ils visent à ce que la réduction de la journée de travail ne soit pas généralisée et prévoie des exceptions pour les petites et moyennes entreprises ainsi que pour les travailleurs indépendants.
Étant donné que 99,8 % du tissu entrepreneurial catalan est constitué de PME, introduire une clause les bénéficiant pourrait être présenté par Junts comme un nouvel acquis pour la Catalogne. Cela rappelle les aides obtenues lors de la crise des tarifs, où ils avaient réussi à obtenir 25 % des aides pour la région.
Pour retirer l'enmienda, Junts affirme que La Moncloa doit être réellement prête à négocier et ne pas tourner le dos à la Catalogne. Ils soulignent que la proposition actuelle est généraliste, sans tenir compte des secteurs ou des tailles. Cela pose un défi à Yolanda Díaz pour qu'elle adapte son projet afin d'obtenir l'approbation au Congrès.
Le ministère du Travail tente de minimiser l'importance de l'enmienda, la considérant comme un « outil pour la négociation ». Des sources officielles rappellent que Junts a déjà utilisé le veto dans d'autres cas, comme dans la Loi sur l'emploi. Ils espèrent trouver un terrain d'accord une fois le projet au Congrès.
Les relations entre Díaz et Puigdemont sont jugées positives, avec des discussions en cours depuis plusieurs mois. De plus, Díaz entretient de bonnes relations avec Pimec, la patronale des PME catalanes, qui a récemment exprimé ses inquiétudes concernant l'augmentation des coûts. Cela pourrait ouvrir la voie à des solutions acceptables pour toutes les parties.
Dans le cadre de la négociation, Sumar envoie un message de calme, soulignant que Puigdemont « négocie toujours avec force ». Le veto annoncé renforce une position déjà puissante. Le parti bénéficie de ses sept votes à la Chambre, plaçant la pression sur Díaz, qui doit protéger son crédit politique.
En parallèle, Sumar souhaite utiliser la pression sociale pour influencer Junts et le PP, tout comme la patronale. Ils ont lancé une campagne de collecte de signatures pour montrer que la réduction de la journée de travail est une mesure populaire. S'opposer à cette initiative pourrait avoir un coût électoral.
En résumé, la situation autour de la réduction de la journée de travail en Catalogne est complexe. Junts cherche à négocier des exceptions pour les PME tout en maintenant une pression sur le Gouvernement. Les relations entre les parties et les campagnes de sensibilisation joueront un rôle crucial dans l'évolution de ce dossier.