
La CEOE a récemment exprimé des préoccupations majeures concernant le projet de Real Decreto-Ley du Ministère du Travail. Selon eux, ce projet contredirait de manière évidente le Statut des Travailleurs. Ils affirment que cela pourrait également enfreindre la Constitution, ce qui soulève des questions juridiques importantes.
Dans leurs allégations, ils soulignent que le texte proposé remet en cause les droits de négociation collective et de consultation des représentants des travailleurs. De plus, ils critiquent le fait que le gouvernement utilise un procédure d'urgence pour imposer ces changements sans une évaluation approfondie.
La CEOE accuse le ministère, dirigé par Yolanda Díaz, d'enfreindre le principe de légalité. Ils affirment que le projet de loi ne respecte pas la hiérarchie normative, un principe fondamental du droit espagnol. En effet, un Real Decreto ne peut pas modifier une loi sans une base juridique solide.
De plus, ils soulignent que le gouvernement doit exercer son pouvoir réglementaire conformément à la loi, et non en la remplaçant. Cela soulève des préoccupations quant à la légitimité des modifications proposées et à leur impact sur les droits des travailleurs.
Les critiques se concentrent également sur l'utilisation de la procédure d'urgence. La CEOE estime que cette approche limite la capacité des acteurs concernés à analyser et à discuter le contenu de la norme. Ils affirment qu'il n'existe aucune justification raisonnable pour un changement aussi radical.
Ils mettent en avant que la précipitation pourrait nuire à la qualité du projet de loi, surtout lorsqu'il s'agit de questions ayant un impact direct sur les obligations des entreprises et des travailleurs. Cela soulève des inquiétudes quant à la véritable nécessité d'un tel changement.
Un autre point de contention est l'absence d'une Memoria Económica accompagnant le projet. La CEOE souligne que les nouvelles exigences pourraient entraîner des coûts aditionnels pour les entreprises, en particulier les petites entreprises et les travailleurs indépendants.
Ils argumentent que les exigences imposées dépassent celles prévues par le Statut des Travailleurs et nécessiteront des investissements considérables en logiciels, en connectivité et en formation. Cela pourrait avoir des conséquences financières importantes pour de nombreuses entreprises.
La CEOE met également en avant les spécificités de chaque secteur productif. Ils soulignent que la standardisation des règles pourrait poser des problèmes, notamment dans des secteurs comme le transport ou l'agriculture. Ces secteurs font face à des défis uniques en matière de connectivité.
La brecha numérique persistante dans certains territoires complique encore davantage la mise en œuvre de ces nouvelles exigences. Les petites et moyennes entreprises pourraient être particulièrement touchées par ces changements, entraînant des coûts supplémentaires et des difficultés à se conformer aux nouvelles règles.
En résumé, la CEOE exprime de vives inquiétudes concernant le projet de Real Decreto-Ley du Ministère du Travail. Ils mettent en avant des problèmes de légalité, de procédure et d'impact économique. Ces questions méritent une attention particulière pour garantir que les droits des travailleurs et des entreprises soient respectés.