La vice-présidente seconde du Gouvernement, Yolanda Díaz, a récemment exprimé son mécontentement concernant l'absence de communication au sein du Conseil des Ministres. Elle a déclaré qu'il n'y avait eu aucune délibération sur la question de l'imposition des bénéficiaires du salaire minimum interprofessionnel (SMI). En effet, elle a appris la décision par les médias, ce qui souligne un manque de transparence dans le processus.
Ce désaccord est illustré par la réaction de la ministre porte-parole, Pilar Alegría, qui a discrètement contesté les affirmations de Díaz. Cela met en lumière les tensions croissantes au sein de la coalition gouvernementale, qui semblent se renforcer au fil du temps.
Le ministère des Finances a annoncé qu'il n'adapterait pas l'IRPF à l'augmentation du SMI cette année. Ainsi, les travailleurs au niveau du SMI commenceront à payer des impôts pour la première fois. Cela a entraîné des débats houleux, car les syndicats et les partis politiques ont des opinions divergentes sur cette question.
Malgré la décision de ne pas augmenter le seuil d'exemption, Alegría a soutenu que les bénéficiaires du SMI paieraient moins d'impôts que sous le gouvernement précédent. Cela soulève des questions sur la justesse fiscale et l'impact réel sur les travailleurs les plus vulnérables.
Le rapport du comité d'experts sur le SMI, rendu public, a recommandé une augmentation de 4,4 %. Cette recommandation a été faite en tenant compte de l'imposition par l'IRPF. Les experts ont noté que si le seuil de taxation restait inchangé, un pourcentage élevé de bénéficiaires du SMI ne serait pas soumis à l'impôt.
Les calculs ont été réalisés avec des données fournies par l'Agence Tributaria, ce qui témoigne d'une préparation minutieuse. Les experts ont clairement indiqué que l'augmentation du SMI entraînerait des retenues fiscales, ce qui a surpris de nombreux acteurs politiques.
Depuis le début de l'année, Díaz a été engagée dans une bataille avec le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo. Cette lutte a culminé avec l'acceptation de la mesure par la Commission Déléguée des Affaires Économiques. Les syndicats, de leur côté, ont accepté la hausse du SMI, tout en demandant une exemption fiscale pour les bénéficiaires.
Les syndicats comme CCOO et UGT ont exprimé des préoccupations concernant l'impact de l'imposition sur les travailleurs à bas revenus. Ils ont appelé le gouvernement à établir des règles claires pour garantir que le SMI soit exempté d'impôts, afin d'assurer une justice fiscale pour tous.
La situation reste incertaine, car plusieurs propositions de loi ont été présentées au Congrès pour exempter le SMI de l'impôt. Les syndicats continuent de demander des négociations avec le ministère des Finances pour aborder cette question. Ils souhaitent garantir que le SMI représente 60 % du salaire moyen net.
Les demandes de réforme fiscale visent à établir une fiscalité progressive, qui prendrait en compte les réalités économiques des travailleurs. Cela pourrait entraîner des changements significatifs dans la manière dont le salaire minimum est traité fiscalement à l'avenir.
En somme, la récente déclaration de Yolanda Díaz met en lumière les tensions au sein du gouvernement concernant l'imposition des bénéficiaires du SMI. Les implications de cette décision sont vastes, affectant non seulement les travailleurs, mais aussi le paysage politique en Espagne. Il est crucial que le gouvernement prenne en compte les préoccupations des syndicats et des experts pour garantir une politique équitable et transparente.