Au Canada, une enquête a révélé que 28 000 travailleurs de la santé en Colombie-Britannique ont été victimes d'un vol d'identité pendant plus d'une décennie. Une agence gouvernementale a nié un incident de sécurité massif, permettant aux fraudeurs de commettre des crimes. Ce scandale soulève des questions sur la responsabilité des autorités.
Ashley Stone, une infirmière de Kelowna, lutte contre des cas répétés de vol d'identité depuis 11 ans. Elle a dû faire face à des collecteurs de dettes et prouver son innocence. Stone estime que les fraudeurs ont accumulé près de 25 000 $ de dettes en son nom.
Elle appelle son employeur, Interior Health, à assumer la responsabilité pour avoir nié l'existence d'une violation de données depuis 2009. Stone se souvient d'avoir découvert d'autres infirmières victimes de vol d'identité dans son hôpital en 2014.
Un ancien commissaire à la vie privée de l'Ontario exige une enquête externe sur la gestion de la violation de données par l'agence. Ann Cavoukian souligne que le refus de l'agence de reconnaître le vol d'identité a permis aux fraudeurs de continuer leurs activités sans crainte.
Les victimes, dont des infirmières, ont signalé des cas similaires, mais la direction a continué à nier toute responsabilité. Les enquêtes montrent que des réseaux criminels ont exploité les données volées pour commettre des fraudes.
Une enquête de CBC a révélé des lacunes dans la manière dont les violations de données sont traitées. Les critiques affirment que les agences gouvernementales évitent la responsabilité lorsque les données des employés sont compromises. Les victimes se retrouvent souvent à faire face à des accusations de fraudes qu'elles n'ont pas commises.
Les données volées ont été mises en vente sur le dark web, où des criminels ont commencé à exploiter ces informations pour ouvrir des comptes frauduleux. Les failles de sécurité ont permis à des groupes criminels de prospérer.
Interior Health continue de nier toute responsabilité dans cette affaire. En 2017, des enquêtes de la GRC ont révélé des listes de noms d'employés volés, mais l'agence a affirmé qu'il n'y avait aucune preuve de violations supplémentaires. Cela a suscité l'indignation parmi les victimes.
Des témoignages d'employés montrent qu'ils avaient signalé des vols d'identité dès 2011. Malgré cela, les dirigeants d'Interior Health ont maintenu leur position, affirmant qu'ils n'avaient pas connaissance des problèmes.
Le scandale du vol d'identité en Colombie-Britannique met en lumière des défaillances systémiques dans la protection des données des employés. Les victimes, comme Ashley Stone, continuent de se battre pour la justice. Ce cas soulève des questions cruciales sur la responsabilité et la transparence des agences gouvernementales.