
Lors du procès pour meurtre à Milton, en Ontario, des travailleurs de la Children’s Aid Society (CAS) ont été accusés d'avoir négligé des informations cruciales concernant deux garçons sous la garde d'un couple. Ce procès implique Becky Hamber et Brandy Cooney, qui plaident non coupables du meurtre d'un enfant de 12 ans.
Les avocats de la défense ont affirmé que les travailleurs de la CAS n'ont pas documenté des informations essentielles et n'ont pas enquêté sur des signaux d'alarme concernant l'état des garçons. Lors de son témoignage, Lisa Potts, une ancienne travailleuse sociale, a été interrogée sur des notes et des communications avec Hamber et Cooney.
Potts a reconnu que des messages indiquaient que l'aîné des garçons était « malsain » et souffrait d'un trouble alimentaire. Malgré cela, elle a admis qu'il était évident que l'enfant était sous-alimenté, mais n'a pas pu expliquer pourquoi cela n'a pas été suivi d'une action.
Le garçon en question, désigné par les initiales L.L., est décédé le 21 décembre 2022. Les paramédics l'ont trouvé inconscient et gravement émacié dans sa chambre, qui était verrouillée de l'extérieur. Des témoins ont déclaré qu'il semblait avoir l'apparence d'un enfant de six ans en raison de sa malnutrition extrême.
Les avocats de l'accusation soutiennent que Hamber et Cooney ont abusé et négligé les enfants, ce qui a conduit à la mort de L.L. En revanche, les avocats de la défense affirment que le couple a fait de son mieux pour s'occuper d'enfants ayant des besoins élevés.
Le procès a vu défiler de nombreux témoins, y compris des premiers intervenants et des experts médicaux. Ils ont tous témoigné des conditions dans lesquelles vivaient L.L. et son frère, J.L. Les avocats ont fait état de l'absence de visites médicales en personne pour L.L. entre janvier 2018 et décembre 2021, malgré les exigences gouvernementales.
Le témoignage de Potts a également révélé que les travailleurs de la CAS n'avaient jamais rencontré L.L. seul, malgré plusieurs rapports de soupçons d'abus. Cela a soulevé des questions sur la manière dont la CAS a géré la situation, car des visites privées étaient essentielles pour évaluer le bien-être des enfants.
Un point central du procès est de savoir si Hamber et Cooney ont correctement nourri les garçons. Les avocats de la défense ont mentionné que L.L. souffrait de troubles alimentaires graves, y compris des vomissements quotidiens. Ils ont également indiqué que des recommandations avaient été faites pour nourrir les garçons avec des aliments en purée.
Des documents ont montré que la CAS était consciente des méthodes d'alimentation utilisées, ce qui soulève des questions sur la responsabilité des travailleurs sociaux dans cette affaire. Le procès se poursuit avec des témoignages supplémentaires, notamment d'un vice-président d'un centre de services pour enfants.
Le procès des deux femmes se poursuit, mettant en lumière des défaillances dans le système de protection de l'enfance. Les témoignages révèlent des lacunes préoccupantes dans la surveillance des enfants à risque. Alors que les avocats présentent leurs arguments, l'issue de cette affaire reste incertaine.