Le nombre de victimes du séisme dévastateur au Myanmar a dépassé les 1 600. Dans certaines zones, les habitants cherchent leurs proches dans les décombres avec leurs mains nues. La situation est critique, avec un manque aigu d'équipements et de communications, rendant les opérations de secours extrêmement difficiles.
Le séisme a rasé une grande partie de Mandalay, la deuxième plus grande ville du pays. Des applaudissements ont retenti lorsque des sauveteurs ont extrait vivante une femme des décombres d'un immeuble de 12 étages, 30 heures après son effondrement. Cependant, plus de 90 personnes pourraient encore être piégées dans cet immeuble.
Des corps de 12 enfants d'âge préscolaire et d'un enseignant ont été retrouvés dans un bâtiment abritant un jardin d'enfants. Les routes principales reliant Yangon, Nay Pyi Taw et Mandalay sont gravement endommagées, ce qui complique encore les efforts de secours.
Le manque d'équipements freine considérablement les opérations de sauvetage. Un travailleur a déclaré : "Nous faisons avec ce que nous avons." Les équipes de secours tentent de dégager des personnes coincées sous les décombres, mais les conditions sont difficiles. La communication est presque impossible en raison des lignes téléphoniques et de l'internet hors service.
Les habitants ont dû se débrouiller seuls face à cette chaos. Un résident a mentionné qu'il n'y avait aucune coordination dans les efforts de sauvetage. Les hôpitaux sont débordés et ne peuvent pas accueillir les victimes. Les corps retrouvés dans les décombres ne savent pas où les envoyer.
La junte militaire a déclaré que plus de 1 500 bâtiments avaient été endommagés dans la région de Mandalay. Les coupures de courant compliquent encore la situation, et le rétablissement de l'électricité pourrait prendre des jours. L'aéroport de Mandalay ne fonctionne pas en raison des dommages subis par les pistes.
À Sagaing, un pont reliant les régions a complètement cédé, isolant davantage les équipes de secours. Un habitant a exprimé son désespoir : "Nous sommes tous piégés dans les décombres. S'il vous plaît, aidez-nous." La situation est critique et nécessite une intervention rapide.
Alors que la junte a fait un appel international pour de l'aide, elle a continué ses frappes aériennes contre les groupes ethniques. Des rapports indiquent que sept personnes ont été tuées lors d'une frappe à Naungcho, peu après le séisme. Les groupes rebelles pro-démocratie dénoncent également des bombardements dans la région de Sagaing.
Tom Andrews, rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme, a appelé la junte à cesser ses opérations militaires. Il a déclaré que la situation était inacceptable et que les frappes aériennes en cours aggravent la crise humanitaire actuelle.
Le séisme au Myanmar a causé des pertes humaines tragiques et a mis en lumière les défis des opérations de secours. Les habitants, confrontés à des conditions désastreuses, font face à un manque de soutien et d'équipements. La communauté internationale doit réagir rapidement pour apporter l'aide nécessaire aux victimes et soutenir les efforts de secours.