
En ce début de vacances scolaires, plusieurs blocages ont été levés, mais près d'une centaine d'actions demeurent actives. La question d'une potentielle trêve de Noël dans la contestation agricole se pose. Avec le report de l'accord UE Mercosur, la situation reste tendue.
Depuis jeudi, des barrages ont été retirés sur des axes routiers majeurs tels que l'A61 entre Toulouse et Narbonne, ainsi que sur l'A20 à Cahors. D'autres blocages ont également cessé à Brive et Ussel. Les préfectures de Haute-Savoie et de Charente-Maritime ont annoncé la levée de tous les blocages sur leurs territoires.
Malgré ces levées, la mobilisation des agriculteurs reste forte. La colère contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine demeure vive, avec 93 actions toujours en cours, mobilisant moins de 4000 personnes selon le ministère de l'Intérieur.
Lors d'un point presse, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a appelé à la responsabilité des manifestants pour lever les barrages. Il a souligné l'importance d'éviter de nouveaux blocages sur les axes structurants. Cette déclaration vise à apaiser les tensions tout en maintenant le dialogue avec les agriculteurs.
Face à cette situation, Sébastien Lecornu a rencontré les représentants des syndicats agricoles pour discuter d'une trêve de Noël. L'exécutif espère parvenir à un accord, mais les discussions restent tendues.
La FNSEA, par la voix de son président Arnaud Rousseau, a exprimé un souhait de trêve, conditionnée à un courrier reçu contenant les intentions du Premier ministre. Cependant, aucune annonce concrète n'a été faite, laissant les agriculteurs dans l'incertitude.
Du côté des Jeunes Agriculteurs, Pierrick Horel a affirmé que, même si une trêve est souhaitable, ils ne renonceront pas à leurs revendications concernant le Mercosur. La mobilisation pourrait reprendre à la rentrée si les attentes ne sont pas satisfaites.
La Confédération paysanne a noté quelques ouvertures du Premier ministre sur la vaccination des petites races. Cependant, la question de l'abattage des troupeaux en cas de détection de dermatose nodulaire reste un point de blocage crucial.
Stéphane Galais, porte-parole du syndicat, a déclaré qu'ils ne peuvent pas appeler à la levée des blocages tant qu'il n'y a pas d'engagement concernant la fin de l'abattage total, revendication fondamentale du mouvement.
Les agriculteurs continuent de se mobiliser alors que l'accord avec le Mercosur est en attente de vote le 12 janvier. La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a exprimé des préoccupations quant à cet accord, qualifiant ses termes d'inacceptables. Elle a également demandé une levée des barrages pour permettre aux travailleurs de poursuivre leurs activités pendant cette période festive.