Six personnes ont comparu devant le Old Bailey, accusées d'infractions liées à des intrusions revendiquées par Palestine Action, un groupe de campagne récemment interdit en vertu de la législation sur le terrorisme. L'incident s'est produit en août 2024 sur le site d'Elbit Systems à Bristol.
Les six accusés sont soupçonnés d'avoir participé à une intrusion au sein d'Elbit Systems, une entreprise de défense israélienne. Cette affaire a joué un rôle central dans l'ordre du ministre de l'Intérieur interdisant Palestine Action le mois dernier. À ce jour, 24 personnes sont accusées en lien avec cette intrusion.
Les accusés, qui incluent Louie Adams, Harland Archer, et d'autres, sont conjointement accusés de vol aggravé et de dommages criminels dépassant 1 million de livres dans les installations d'Elbit à Bristol. Ils font également face à des charges de désordre violent.
Les six personnes ont été placées en détention et doivent comparaître à nouveau le 12 décembre pour une audience de plaidoirie. Les premiers 18 accusés, ayant plaidé non coupables, se préparent à des procès à des dates variées, débutant en novembre.
Lors de l'audience, la juge Cheema-Grubb a indiqué que le tribunal ne pouvait pas gérer un procès avec plus de six co-accusés en détention simultanément. Cela signifie que la date la plus proche pour un quatrième procès pourrait être en 2027, bien que des efforts soient faits pour avancer cette date.
Des manifestants se sont rassemblés à l'extérieur du tribunal pendant l'audience. Les accusations ont été qualifiées de liées au terrorisme par les procureurs. Par ailleurs, un homme a également comparu pour des charges liées à une intrusion à RAF Brize Norton en juin, également revendiquée par Palestine Action.
Muhammad Umer Khalid, 22 ans, est le cinquième à être accusé dans cette affaire, qui aurait causé 7 millions de livres de dommages. Palestine Action a été classée comme organisation terroriste par le gouvernement britannique le 5 juillet de cette année.
Amnesty International a lancé une action urgente sans précédent contre le Royaume-Uni, demandant aux partisans de faire pression sur le gouvernement britannique concernant les arrestations liées à l'interdiction de Palestine Action. La campagne appelle à abandonner les procès de jusqu'à 700 personnes accusées de soutien à ce groupe interdit.
Cette action est la première du genre visant le Royaume-Uni, et Amnesty souligne qu'elle n'agit que lorsqu'il existe un besoin urgent d'intervention pour prévenir des violations des droits humains.
Les événements récents autour de Palestine Action soulèvent des questions cruciales sur la liberté d'expression et le traitement des manifestants. Alors que les procédures judiciaires se poursuivent, la situation reste tendue et surveillée de près par des organisations de droits humains.