Le Tribunal Superior de Justicia de Navarra (TSJN) a confirmé la réduction d'une peine d'un an de prison, passant de 15 à 14 ans, pour deux condamnés dans l'affaire de la violence sexuelle collective lors des Sanfermines de 2016. Cette décision s'inscrit dans le cadre de la Loi Orgánica 10/2022 sur la garantie intégrale de la liberté sexuelle, également connue sous le nom de Loi du Solo sí es sí.
La chambre civile et pénale souligne que cette décision concerne la même affaire et les mêmes faits que ceux jugés par le Tribunal Suprême en juillet 2024. Ce dernier avait déjà confirmé la réduction de peine pour l'un des cinq condamnés qui l'avait demandée en septembre 2023.
Dans plusieurs résolutions judiciaires, l'Audiencia a considéré qu'il était "juridiquement obligé" de suivre la doctrine établie par le Tribunal Suprême en juillet 2024. Cette doctrine a confirmé la réduction de peine pour Ángel Boza, le premier condamné à l'avoir demandée.
Par la suite, d'autres condamnés, José Ángel Prenda et Jesús Escudero, ont également déposé des recours de révision de leurs peines. Ces recours ont été résolus dans le même sens, conduisant à une confirmation de la décision initiale par le Tribunal Superior de Justicia de Navarra.
Les résolutions, présidées par Joaquín Galve, mettent en avant que "ce n'est pas un procédure similaire, ni même identique, mais la même cause et les mêmes faits". Le Tribunal Suprême a noté que la peine de 15 ans était "proche du minimum légal", un minimum qui a été "sensiblement" réduit par la loi mentionnée.
Après la réforme, la peine maximale est restée inchangée, mais la peine minimale a été abaissée d'un an et trois mois. Ainsi, la peine de 15 ans imposée aux condamnés était supérieure de deux ans au minimum possible, justifiant la réduction accordée en septembre 2023.
En examinant la réduction de peine décidée en février pour d'autres condamnés, la chambre civile et pénale a réitéré les arguments du Tribunal Suprême. Elle a ainsi rejeté les recours présentés par l'accusation particulière et les actions populaires du Gouvernement de Navarre et de la Municipalité de Pampelune.
La Procureur a soutenu, comme l'avocat des condamnés, la confirmation de cette réduction. Ces deux résolutions peuvent être contestées devant le Tribunal Suprême.
En somme, la confirmation de la réduction de peine par le TSJN met en lumière les implications de la Loi du Solo sí es sí. Cette décision souligne l'importance d'une révision judiciaire dans des affaires sensibles, tout en restant ouverte à d'éventuels recours futurs.