Ce samedi, après de nombreuses annonces, le président des États-Unis, Donald Trump, a invoqué la Loi des Ennemis Étrangers, une disposition controversée de 1798. Cette loi, utilisée seulement trois fois dans l'histoire, a été appliquée en temps de guerre pour expulser des personnes sans procès. Les accusés sont souvent considérés comme des gangsters.
Peu après, un juge fédéral a ordonné au gouvernement de cesser immédiatement toute déportation effectuée sans audience spécifique. Il a également demandé aux départements concernés de ramener au sol tout vol qui aurait décollé. Cependant, cela n'a pas empêché 237 Vénézuéliens d'atterrir à San Salvador pour purger des peines de prison.
Le cas suscite une controverse majeure et pourrait se retrouver devant la Cour suprême. L'administration Trump critique les juges qui freinent ses décisions. Elon Musk a notamment appelé à la destitution du juge James E. Boasberg, le qualifiant de « clown » et l'accusant de mettre en danger les Américains.
La procureure générale, Pam Bondi, a accusé le juge de soutenir « les terroristes au détriment de la sécurité des Américains ». Cette campagne médiatique est intense et soulève des questions sur les motivations politiques derrière ces décisions.
Dans la nuit de dimanche, le président salvadorien, Nayib Bukele, a publié un message sur les réseaux sociaux, montrant un dispositif de sécurité à l'aéroport pour escorter des individus. Il a annoncé l'arrivée de 238 membres du Tren de Aragua, une organisation criminelle vénézuélienne, qui seront détenus pendant un an.
Trump a signé une ordonnance exécutive stipulant que tout Vénézuélien de plus de 14 ans sans autorisation aux États-Unis, faisant partie du Tren de Aragua, peut être arrêté et déporté. Bien que le gouvernement parle de centaines, des experts en doutent, affirmant que de nombreuses personnes innocentes pourraient être incluses.
Suite à des plaintes d'organisations civiles, le juge a émis une ordonnance d'urgence pour que tout vol en cours retourne immédiatement. Cela soulève des doutes quant à savoir si les autorités ont ignoré cette décision. Bukele, Musk et d'autres politiques républicains ont plaisanté sur cette situation.
Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a salué les actions de Trump, affirmant que le pays devient plus sûr. Il a également noté que l'administration Biden avait libéré des criminels vénézuéliens, renforçant le message de Trump sur la sécurité.
Le Salvador a convenu avec la Maison Blanche d'accueillir des prisonniers en échange d'argent. Cependant, cela ne modifie pas les procédures légales à suivre. La Loi des Ennemis Étrangers permet la déportation sommaire, mais uniquement pour ceux des pays en guerre avec les États-Unis.
Bien que Trump ait déclaré une urgence nationale à la frontière, les critiques soulignent que les cibles ne sont pas des nations ennemies. Le juge a indiqué que la loi ne justifie pas l'action du président, car elle ne s'applique pas aux gangs, mais à des actes hostiles de nations.
Ce développement juridique et politique soulève de nombreuses questions sur la légalité et l'éthique des actions du gouvernement. Les tensions entre les différents pouvoirs continuent de croître, alors que les enjeux de sécurité nationale et de droits civiques s'entremêlent. La situation reste à suivre de près.